Le comité permanent de la recherche scientifique et des avis juridiques d’Arabie Saoudite, fut interrogé en ces termes :

 

Question :

 

Il y a ici une personne qui dit que toute personne qui se conforme au message de Mouhammad –salla Allah ‘alayhi wa sallam– et s’oriente vers la qibla par la prière, ne mécroit pas et n’est pas nommé « associateur (moushrik)», et ce même s’il se prosterne pour son shaykh. Au point où il dit que Mouhammad Ibn ‘Abd Al Wahhâb s’est trompé au sujet des associateurs et de leur éternité en enfer s’ils ne se repentent pas. Et il dit que les polythéistes de cette communauté seront châtiés en enfer pour ensuite en sortir et entrer au paradis, et que personne parmi la communauté de Mouhammad n’éternisera en enfer.

 

Réponse :

 

Toute personne qui a cru au message de notre Prophète Mouhammad –salla Allah ‘alayhi wa sallam- et à tout ce avec quoi il est venu dans la législation islamique, s’il se prosterne après cela pour autre qu’Allah, que ce soit un saint, l’habitant d’une tombe, ou le shaykh d’une voie [soufie], il est alors considéré mécréant, apostat de l’Islam, associateur (moushrik) avec Allah d’un autre dans l’adoration. Et ce même s’il prononçait les deux attestations au moment de sa prosternation, à cause de l’accomplissement de ce qui annule sa parole, comme prosternation pour autre qu’Allah. Cependant, il se peut qu’il soit excusé à cause de son ignorance, le châtiment ne lui est donc pas appliqué, jusqu’à ce qu’on lui enseigne et que la preuve lui soit établie. On lui accorde alors trois jours afin qu’il revienne de lui-même, il se peut qu’il se repente. Ensuite, s’il persiste sur sa prosternation à autre qu’Allah, après l’explication, il est exécuté pour son apostasie, conformément à la parole du Prophète –salla Allah ‘alayhi wa sallam- :« celui qui change de religion, tuez-le ! »[1]

Ainsi, l’éclaircissement et l’établissement de la preuve ont pour but [de lui permettre de revenir] avant l’application du châtiment, et non pas pour le nommer « mécréant » après l’éclaircissement ; mais on le nomme « mécréant » de par ce qui est provenu de lui comme prosternation pour d’autre qu’Allah, vœu de rapprochement ou sacrifice d’un mouton pour autre qu’Allah –par exemple-.

Le Livre et la Sounnah prouvent certes que celui qui meurt sur le shirk, il ne lui sera pas pardonné et il éternisera en enfer, conformément à Sa Parole –Le Très Haut- :

« Certes Allah ne pardonne pas qu’on Lui donne quelqu’associé. A part cela, Il pardonne à qui Il veut »[2]

Et Sa Parole :

« Il n’appartient pas aux associateurs de peupler les mosquées d’Allah, vu qu’ils témoignent contre eux-mêmes de leur mécréance. Voilà ceux dont les œuvres sont vaines ; et dans le Feu ils demeureront éternellement »[3]

Et la réussite provient d’Allah. Qu’Allah prie sur notre Prophète Mouhammad ainsi que sur Sa famille et ses Compagnons.

 

Le comité permanent de la recherche scientifique et des avis juridiques

 

Président : ‘Abd Al ‘Azîz Ibn ‘Abdillah Ibn Bâz

Vice-président : ‘Abd Ar-Razzâq Al ‘Afîfî

Membre : ‘Abd Allah Ibn Qou’oud

Volume 1, page 333, n° de la Fatwa 4400

Source sur le site officiel de l’Ifta : ici – Capture d’écran de la Fatwa :

 

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L’établissement de la preuve est pour le chatiment et pas pour nommer l’individu « mécréant » – Lajna Dâ’imah