Très récemment, nous pouvions assister à la jubilation des jahmiyyah contemporains, qui après avoir entendu un propos du Shaykh ‘Abd Al ‘Azîz Ar-Râjihî, dans lequel il disait que l’on ne doit juger de la mécréance de l’auteur de grand polythéisme s’il est ignorant ou sujet à des ambiguïtés, qu’après que la preuve claire lui soit établie.

     Les initiés connaissant et comprenant les propos des gens de science dans la question du takfîr de l’individu précis, malgré leur déception d’entendre ce genre de paroles dont l’ambiguïté pourrait faire douter les gens sincères, savaient pertinemment que, quoi qu’il arrive, le Shaykh ne voulait absolument pas dire que l’on considérait musulman, l’adorateur d’autre qu’Allah, ignorant soit-il, mais qu’il visait par cela sont statut dans l’au-delà ainsi que l’application des peines légales liées à ses biens et son sang, dans un état islamique, bien entendu.

     Cependant, connaissant l’ardeur des jahmiyyah à défendre leurs frères polythéistes, ainsi que leur étonnante incapacité à comprendre les sujets religieux, si clairs soient-ils, leur expliquer ces détails et leur demander de regrouper les paroles du Shaykh dans cette question afin de comprendre sa position, était peine perdue.

    Nous allons donc abattre sur la tête des frères des polythéistes ce propos clair et tranchant du Shaykh, qui va venir confirmer la croyance des muslimine et contredire celles des moushrikine, au sujet du statut de l’adorateur du tâghout. Voici donc les propos du Shaykh -qu’Allah le préserve- :

Questionneur :

Ô Shaykh, certains écrivains contemporains voient que celui qui tombe dans le polythéisme majeur clair, se nomme musulman monothéiste, jusqu’à ce que la preuve lui soit établie et que son ambiguïté disparaisse. Ils disent que cette question fait l’objet d’une divergence, et qu’il n’est pas permis de diaboliser celui qui opte pour cet avis. Quel est donc votre avis en cela ?

Shaykh Ar-Râjihî :

Celui qui tombe dans le polythéisme majeur serait musulman ?

Questionneur :

Oui

Shaykh Ar-Râjihî :

Non il n’est pas monothéiste mais on ne le juge qu’après que la preuve lui soit établie s’il ignore ce que ses semblables ignorent. S’il est ignorant on ne juge alors pas de sa mécréance et son sort revient à Allah, mais on ne le juge pas monothéiste.

Questionneur :

Oui, qu’Allah te bénisse. Et le fait de dire qu’il est musulman alors qu’il est tombé dans le polythéisme, est-il [un avis] pris en compte (acceptable) ?

Shaykh Ar-Râjihî :

Non ! Ce n’est pas vrai !

Questionneur :

Ce n’est pas vrai ?

Shaykh Ar-Râjihî :

Non, comment peut-on dire qu’il est musulman alors qu’il accomplit du polythéisme ?

Questionneur :

Qu’Allah te bénisse !

 

Audio :

 

      Pour la énième fois, lorsque les gens de science parlent de takfîr, selon le contexte, ils traitent de la croyance et du statut de l’individu dans ce bas monde, et parfois de son jugement dans l’au-delà et de l’application des peines légales.              

     Personne parmi les musulmans n’a jamais affirmé cette mécréance avant Dawoud Ibn Al Jirjis le tombolatre, même si certaines personnes de science contemporaines ont été touchées par des ambiguïtés, nous disons qu’ils contredisent ce consensus de tous les musulmans, et nous espérons qu’Allah leur pardonne cette erreur.

(1570)

La coup d’épée de Shaykh Ar-Râjihî sur la nuque des Jahmiyyah