Les éclaircissements apportés au message titré :

« Souleymane al-Gwadaloupi a rapporté « .

 

Je dis : Qui est souleymane al gwadaloupi ? Que connaît-il à ses sujets ? Qu’a-t-il à apporter dans un sujet ou le Moufti ainsi que Cheikh Al Barrâk, Cheikh Al Fawzân, Cheikh Ar-Râjihî et d’autres encore, se sont prononcés contre l’avis qu’il défend uniquement par sectarisme, car si demain cheikh Rabi’ se repent de ses propos que les savants ont réfutés (et par Allah c’est ce que je lui souhaite) on verra Souleymane et tous les autres s’aligner sur ce changement.

 

Je dis : SoubhânAllah ! Le takfîr est un jugement religieux légiféré, qui permet de distinguer le croyant du mécréant, les alliés d’Allah des alliés du shaytâne, qui n’est que la représentation du plus ancien de tous les conflits : celui entre le bien et le mal, et c’est pour récompenser les uns que le paradis a été créé et pour punir les autres que l’enfer a été créé, alors pourquoi ? Et au nom de quoi, nous demander d’arrêter d’en parler ?

Il y’a quelques années, c’était les ikhwâne al mouslimoun qui nous disaient « arrêtez de parler de Tawhid Tawhid Tawhid… le Tawhid ne devrait pas prendre plus de dix minutes … » 

Et voici que l’histoire se répète avec d’autres groupes et de nouveaux arguments fallacieux.

Sache que le rappel du Tawhid et le combat du chirk n’est un luxe pour personne, et même les meilleurs de gens ont continué à demander à Allah de les raffermir sur le Tawhid.

L’imam At-Tirmîdhî rapporte selon Anas Ibn Mâlik :

Le prophète -salla Allahou ‘alayhi wa sallam- invoquait en disant :

«  Oh toi qui retourne les cœurs, raffermis mon cœur sur ta religion » (sahih sounan at-tirmidhi de cheikh Al Albany, n°2140)

« Et (rappelle-toi) quand Abraham dit: « ô mon Seigneur, fais de cette cité un lieu sûr, et préserve-moi ainsi que mes enfants de l´adoration des idoles ». » (S14-V35)

Donc, qui sommes-nous pour décider qu’il y’a une limite à l’appel au Tawhid, et que l’on ne doit pas y passer plus de temps que cela. Et oui Souleymane, le takfîr des polythéistes entre dans la base de l’Islam :

Shaykh Al Islam Mouhammad Ibn ‘Abd Al Wahhab a dit :

« Le fondement de l’Islam et sa base sont [bâtis] deux choses :

La première est le commandement d’adorer Allah, Seul et sans associé, y inciter [les gens], l’alliance en cela et bannir de l’Islam celui qui le délaisse.

La deuxième : Avertir contre le polythéisme dans l’adoration d’Allah, faire preuve de sévérité en cela, se désavouer en fonction pour cela, et bannir de l’Islam celui qui le commet. »

(Source : Dourar As-Saniyah, volume 2, page 22)

 

Et quand bien même, si cela était permis- ce que ne l’est pas – qu’est ce qui définit cette limite à ne pas dépasser ? Quelle en est la preuve ? 

 

 

 

Je dis : Notre intérêt est des plus nobles, car il est d’emprunter le chemin tracé par notre Prophète -salla Allahou ‘alayhi wa sallam- qui a été envoyé pour appeler à l’adoration d’Allah Seul et pour réfuter, détester et condamner toute adoration vouée à autre que lui, ainsi que d’enseigner à la communauté le dogme correct et ce qui différencie le musulman du mécréant ; chemin qu’ont suivi nos savants morts et vivants et c’est pour cela qu’ils ont écrit :

« Les trois fondements, les quatre règles, le livre de l’unicité, la dissipation des ambiguïtés, al Wasitiyah, al Imane, livre de l’unicité de sahîh al Boukhârî… » et la liste est longue, et La Louange revient à Allah.

Voilà pourquoi on en parle ! Quant à ta prétention, que l’on ne parle « que » de cela, je dis : Al Hamdoulillah, nos cours témoignent du contraire. Nous avons -grâce à Allah-, mes frères et moi, enseigné des livres dans le fiqh à la manière des gens du hadith, tel que « ‘Oumdat al Ahkâm » et des livres dans le fiqh selon l’école hanbalite, et malikites, ainsi que des livres tels que « Les trois fondements », « les quatre règles », « Le livre de l’Unicité », « la dissipation des ambiguïtés », « Loum’atou al i’tiqâd », « Ryad as-Sâlihine », « Al adab al moufrad »,  « les 40 hadiths d’an-Nawawî », et j’ai enseigné plus d’une fois la biographie du Prophète salla Allahou ‘alayhi wa sallam et quelques chapitre de « Al Bidayah wa an-Nihâyah ».

J’ai -grâce à Allah- aussi enseigné les règles du fiqh et la science du hadith sans parler des sujets généraux que l’on traite durant nos séminaires, malgré toutes les difficultés que nous causent ceux qui se reconnaîtront.

Et toi, frère souleymane, qu’as-tu enseigné ?

Qui tourne constamment autour du même sujet ? Vous, avec le tabdi’ et les mises en gardes ? Ou nous, et enseignant les livres contenus dans la liste que je viens de te citer et qui grâce à Allah, n’est pas exhaustive.

 Je dis : non et Ceci est une calomnie évident ! Qu’Allah nous préserve de déclarer mécréant un seul musulman, par contre tu n’as pas le choix concernant le fait de déclarer mécréant, celui qu’Allah et son prophète -salla Allahou ‘alayhi wa sallam- ont déclaré comme tel.

Et  accomplir ce devoir  passe nécessairement par le fait d’apprendre à distinguer le mécréant du musulman.

Vois-tu souleymane, si le boucher de ton quartier adore une tombe, n’est-ce pas important de savoir quel est son jugement en islam ? Puisque de cela dépendra le fait de savoir si tu as le droit de manger la viande qu’il égorge ou non. As-tu le droit de le prendre comme témoin de mariage ? De prier derrière lui ? De conclure son acte de mariage ? De prier sur lui s’il meurt ? Et beaucoup d’autre questions du même ordre auxquelles tu ne pourras répondre qu’après avoir statué sur le jugement de cet homme selon le Coran, la Sounnah et les enseignements de nos imams.

Et puis, cela ne vous dérange pas de passer une grande partie de votre temps à déclarer innovateurs, dénigrer, mettre en quarantaine, afficher sur la place public les musulmans, alors pourquoi ces soudains bons sentiments dès qu’il s’agit des mécréants ?! Car, oui Souleymane, celui qui adore une autre divinité qu’Allah, n’est pas musulman.

 

 

Je dis : C’est l’hôpital qui se moque de la charité, c’est nous qui faisons entrer les gens de la masse dans des sujets pointilleux ? Je crains pour toi que cette parole n’entre dans la définition du mensonge, qu’Allah te pardonne.

Nous parlons d’un sujet qui est un des axes principaux du Coran et à propos duquel énormément de savants ont écrit et écrivent encore. Nous parlons d’un sujet qui éclaircit aux gens de la masse ce pourquoi ils ont été créé, et ce qui différencie l’adorateur d’Allah de l’adorateur du shaytâne.

Par contre vous, frère  souleymane, leur parlez d’un sujet strictement réservé à l’élite des spécialistes du hadith : « la critique et l’éloge », et je t’invite à ouvrir n’importe quel livre traitant du sujet et à compter leur faible nombre.

Et je suis tellement sûr de ce que j’avance, que si tu acceptes que je te cite dix savants qui ont parlé de takfîr à chaque fois que toi tu m’en citeras un seul ayant traité du « jarh wa ta’dîl », alors ce sera avec le cœur plein de certitude, que tu t’arrêteras bien avant moi.

Mon frère souleymane, vous  avez humilié cette noble science et l’avez fait pénétrer dans les halls des HLM et les terrasses des cafés et dans les discutions de tout pervers en mal de reconnaissance.

Et je constate que contrairement à ce que tu prétends, même les étudiants avancés n’ont pas tous assimilé ces questions !

Tu penseras que je me contredis, mais non mon frère souleymane juste que nous n’avons pas la même idée concernant les gens de la masse.

J’ai pour eux, le plus grand des respects, je pense qu’ils sont à la base sur la bonne fitrah et qu’ils le resteront –par la volonté d’Allah-, s’ils sont orientés par la lumière de la science que leur transmettent nos savants.

Et je te renvoie vers la parole d’al juwaynî lorsqu’il dit, après une longue carrière dans la philosophie et autres sciences inutiles «  j’aurais aimé être sur le dogme des vieilles de la masse » (Rapporté par Ibn Abi Al ‘Izz dans son commentaire de la tahâwiyyah, également attribué à Al Râzî).

Cheikh Sâlih Âl Cheikh dit concernant ce propos : « cela prouve, qu’à la base, le dogme des gens de la masse est saint. »

Toi par contre, mon frère souleymane, tu as pour les gens de la masse un profond mépris, et ils ne sont bons, pour toi, qu’à exécuter les ordres venant de votre part, toi et ceux de ton école, lorsqu’il s’agit de délaisser ou non tel ou tel prêcheur.

 

 

 

Je dis : C’est exactement ce que nous faisons et parmi les meilleures méthodes d’apprentissage, le fait de monter aux gens les risques encourus à pratiquer tel acte ou à croire telle croyance. De plus, le takfîr des associateurs entre dans la mécréance au taghout, première chose qu’Allah ait ordonné aux fils d’Adam.

Hudhaifah radiAllahou ‘anh a dit :

« Les gens questionnaient le prophète -salla Allahou ‘alayhi wa sallam- au sujet du bien et moi je le questionnais au sujet du mal de peur qu’il ne m’atteigne. » (Boukhârî/Mouslim)

Abd al-Latif ‘ibn Abd ar-Rahman Ibn Hassan Ibn Mouhammad Ibn ‘Abd Al Wahhab a dit dans Dourar as-Saniyah, 12/264 :

« La plus importante condition de la prière et de l’imâmah, c’est l’Islam, Le connaitre et Le pratiquer. Celui qui applique le takfir sur les polythéistes, les haït, ne voue sa Religion qu’à Allah, et n’adore nul autre que Lui, celui-là est le meilleur des imams et celui qui mérite le plus de l’être, car le fait de juger mécréant celui qui commet le grand Chirk et l’athéisme, est la plus importante obligation du désaveu du Tâghoût »

Et d’ailleurs, il n’y aucune contradiction entre le fait d’appliquer le jugement du takfîr sur l’associateur, et le fait de lui apprendre la religion du Tawhid, l’Islam :

 

« Et si l´un des associateurs te demande asile, accorde-le lui, afin qu´il entende la parole d´Allah, puis fais-le parvenir à son lieu de sécurité. Car ce sont des gens qui ne savent pas. » S9V6)

Question :

Si l’Imam qui dirige les prieurs, fait partie de ceux qui croient et les saint et les pieux et permettent de leur demander le secours, peut-on prier derrière derrière lui ?

Réponse du Cheikh Ibn Bâz :

On en doit pas prier derrière celui-là ! S’il autorise la demande de secours à autre qu’Allah, l’invocation des morts, ainsi que leur demander le le secours, de faire le tawâf autour de leurs tombes, alors il ne faut pas prier derrière lui et il n’a aucune considération, car il est mécréant, et on ne prie pas derrière le mécréant, nous demandons à ALlah la préservation. Cependant il faut le conseiller et lui enseigner, et on ne desespère pas de lui, il se peut qu’Allah le guide et le comble par le repentir. (L’audio ici : https://www.youtube.com/watch?v=NgrdNLUvsyU#t=12)

Tu vois, le faire de le juger mécréant n’empêche pas de le conseiller et de lui enseigner l’Unicité.

 

 

Je dis : Ces questions-là étaient on ne peut plus claires, jusqu’à l’avènement de certaines personnes, qui non seulement ont amené une parole nouvelle mais qui en plus de cela en ont fait la seule parole qui aurait droit de citer !!!

Et je te renvoie, frère souleymane, vers le site de Mehdi Abou ‘Abderrahmane, afin que tu vérifies par toi-même la présence du sujet « le démasquage de la haddâdiyyah », dans lequel il est question des sujets « jins al ‘amal » et « l’excuse d’ignorance », et je te laisse le soin de lui demander la date à laquelle il les a postés.

Ainsi, frère souleymane, en admettant qu’au nom d’une quelconque maslaha, nous n’ayons pas le droit de diffuser l’avis des gens de la Sounnah sur un sujet donné, alors au nom de quoi, pendant ce « silence de sagesse », aurions-nous le droit de diffuser sur ce même sujet, un avis qui lui, n’est pas celui des gens de la sounnah ?!

Et c’est ce qui a poussé les salafiyyoun à évoquer ce sujet, certes avec une fréquence assez soutenue, mais la situation que vous avez provoquée, imposait cela.

 

Je dis : âmine pour les dou’a, mais tu aurais dû préciser à ceux qui te lirons que : Ibrâhîm ar-Rouhaylî défendait votre avis et que Cheikh Al Jourbou’ défendait l’avis des gens de la sounnah, qui est celui du Comité permanent d’al ifta, du Mouftî, des Chouyoukh Al Fawzân, Al-Louheidan, Ibn Bâz, Sâlih Âl cheikh, ‘Abd Al Mouhsin Al ‘Abbâd…

Donc, si on voulait appliquer cela en France, on musèlerait les deux camps, mais ce n’est pas ce que vous faites, vu votre silence lorsqu’il s’agissait des vôtres qui en parlaient quasi-quotidiennement ; mais dès que les gens de la sounnah ont répliqué pour corriger le mal que vous avez diffusez, c’est là qu’est née votre inquiétude soudaine pour l’unité de la oumma et la tranquillité des gens de la masse.

Tu as aussi oublié que cheikh ar-Rouhayli ainsi que Cheikh Al Jourbou’ ont débattu de cela sous l’arbitrage de Cheikh ‘Abderrazzâq Al ‘Abbâd et que ce dernier a donné raison à Cheikh Al Jourbou’.

Je ne sais pas si c’est le fait de citer le résultat qui t’a dérangé ou alors le fait de citer le nom cheikh Abderrazzâq al ‘Abbâd, que tu dénigres face au silence de tes amis qui se sont contentés de te faire un simple petit rappel.

 

Et puis, frère souleymane, ne fait-il pas partie de l’a-b-c-d-e-r de l’étude du dogme, que les sources doivent être le Coran et la Sounnah et non pas les histoires comme celle que tu viens de citer ?!

Et si demain il se passe la même chose entre un professeur défendant le minhaj des salafs dans les noms et attributs d’Allah et un autre défendant une autre voie, que ferons-nous ? On arrête d’en parler aussi ?!

Et si demain d’autre  font de même sur le Tawassoul, on n’en parle plus ? Ce n’est tout simplement pas sérieux comme argumentation.

Et puis, frère souleymane, quand allez-vous saisir que le monde ce n’est pas l’Arabie ?!

Pourquoi ne pas considérer que l’avis de cheikh rabi’ – en admettant qu’il soit recevable, et il ne l’est – sur le fait de na pas parler de ces sujets, concerne l’Arabie, où –grace à Allah– le Tawhid est ultra majoritaire.

Mais est-ce le cas de l’inde ou du Pakistan…?

N’oubliez pas que durant le débat « la base du musulman est-il la salafiyah » l’argument du professeur questionné par ‘Abdelmalîk Abou Adam était que, durant le Hajj, on voit bien que beaucoup de ces gens sont loin de la salafiyah, notamment au niveau du dogme.

Alors ne doit-on pas leur apprendre ?! 

Et enfin, quelques questions restent sans réponses, alors peut être m’aideras tu à les trouver :

1- Vous dites que les salafs n’ont pas utilisé le terme « jins al ‘amal » :

Mais, ont-ils utilisé le mot : tamyi’ ou moumayi’ ? A ma connaissance le premier qui l’a utilisé dans le sens de  » laxiste  » est Sayed qoutb, par contre le terme «  jins al amal » on le trouve dans les écrits d’Ibn Taymiyah et autres grand savants contemporains ; donc à choisir mon Salaf, je préfère ibn Taymiyah à Sayed qoutb.

2-Vous dites que le problème se trouve dans l’utilisation du terme « jins al ‘amal », cependant, on remarque également que vous remettez en cause le fond-même de la question, qui est la mécréance de celui qui délaisse complètement les actes apparents de l’Islam, que cheikh rabi’ a contesté dans son dernier propos, d’ailleurs réfuté par les grands savants. Je te demande alors : Pourquoi prétexter que le souci est le terme alors que c’est le fond qui vous dérange ?

3- Mahmoud al Haddâd étant de votre avis dans ces sujets-là, qui donc est plus digne d’être taxer de haddâdî ? Ceux qui qui optent pour ses positions ou ceux qui ont l’avis opposé ?!

4- Pour tenter de prouver que cheikh rabi3 n’a pas dit de ce qu’il a dit, vous avez ressorti quelques-unes de ses anciennes paroles, dans lesquelles il disait le contraire (en apparence) de ce qu’il dit aujourd’hui ! Et vous avez donc tenté, sans succès, d’expliquer les unes à la lumières des autres.

Mais, frère Souleymane, cela n’est-il pas exactement « Expliquer les paroles générales ambigües à la lumière des paroles des détaillées (hamlou al moujmal ‘ala al moufassal) » ? Horrible Innovation hassanite (abou al hassan) visant à détruire la sounnah selon vous ? Pourquoi en user aujourd’hui ?! Et en fin de compte, vous finissez par avoir 5 positions sur un même sujet.

1-      On n’en parle du tout, car c’est un signe de la haddâdiyyah.

2-      On en parle mais sans utiliser le terme « jins al ‘amal »

3-      On en parle en utilisant le mot ce terme, mais en remettant en cause le fond, contredisant ainsi le consensus des gens de la sounnah

4-      On en parle, en adoptant l’avis des gens de la sounnah, mais en inventant une pseudo-divergence, inconnu jusqu’aujourd’hui ;

5-      On mélange le tout.

 

Et Allah est Le Plus Savant – Qu’Il prie sur notre Prophète Mouhammad, ainsi que sur sa famille et tous ses compagnons.

Votre frère ‘Abdelhay Abou Ishâq

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Réfutation des propos de Souleymane Al Gwadaloupi