Shaykh ‘Abd Al-Latîf Ibn ‘Abd Ar-Rahmân –qu’Allah lui fasse miséricorde- a dit, en réfutation à Dawoud Ibn Al Jirjîs, qui tentait, dans la défense de ses frères polythéistes, d’utiliser les propos de Shaykh Al Islam Et Ibn Al Qayyim, comme le font ses héritiers à notre époque :
Il se trouve dans les paroles des deux Shaykh (Ibn Taymiyah et Ibn Al Qayyim), dans chaque situation, l’éclaircissement persuasif que la négation du Takfîr, concernant les paroles et actes de mécréance, se fait dans ce dont la preuve échappe [au commun des gens], que l’argument n’a pas été établi sur leur auteur, que ce qui est voulu par la négation, est le Takfîr de l’auteur et son châtiment avant l’établissement de la preuve, et que cette négation est limitée aux questions sujettes à controverse au sein de la communauté. Quant à l’invocation des vertueux, leur demander le secours, et s’orienter vers eux dans les calamités et les difficultés, alors en cela, aucun musulman ne diverge concernant son caractère interdit ou sur le jugement que ceci est du polythéisme majeur, et il a précédé du Shaykh (ibn Taymiyah), qu’il est demandé à son auteur de se repentir sinon il est exécuté.[1]
(Source : Minhaj At-Ta’sîs at-taqdîs, page 315)
[1] Et il est connu que la demande de repentir ne se fait que sur un individu précis. Dans ce propos du Shaykh ‘Abd Al-Lâtif, il est clair que dans les sujets clairs comme le polythéisme majeur, il n’y a pas de différence entre le takfir naw’y (général) et le takfîr ‘ayni (individu précis), et ceci est la compréhension de nos savants anciens et contemporains, contrairement à ce que prétendent les jahmiyah de cette époque, que dans tous les sujets, l’acte ou la parole de mécréance n’implique pas la mécréance de son auteur jusqu’à établissement de la preuve, et ceci est de l’égarement évident.
Arabe :
كلام الشيخين في كل موضع فيه البيان الشافي أن نفي التكفير بالمكفرات قولها وفعلها فيما يخفى دليله، ولم تقم الحجة على فاعله. وأن النفي يراد به نفي تكفير الفاعل وعقابه قبل قيام الحجة، وأن نفي التكفير مخصوص بمسائل النزاع بين الأمة، وأما دعاء الصالحين والاستغاثة بهم وقصدهم في الملمات والشدائد. فهذا لا ينازع مسلم في تحريمه أو الحكم بأنه من الشرك الأكبر، وتقدم عن الشيخ أن فاعله يستتاب فإن تاب وإلا قتل
(منهاج التأسيس ص 315)
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