Réfutation de la ruse des Jahmiyah sur la question de l’excuse par l’ignorance… Encore !

Il est moushrik avant ou après la preuve !

Shaykh Râjihî + Lajna Dâ’imah

بسم الله الرحمن الرحيم

 

        Encore une fois, les Jahmiyah contemporains, tentent d’égarer les musulmans en propageant une parole de notre Shaykh ‘Abd Al ‘Azîz Ar-Râjihî, d’une durée d’1m10, propager sur la chaîne YouTube de l’ignorant égaré Faysal Abou Fawzân, qui passe son temps à tenter de défendre les associateurs de cette communauté pour en faire nos frères, et relayée par les leaders de cette tendance sur les réseaux sociaux, qui feraient mieux de revenir à la révélation d’Allah avant de mal finir.

        Dans cette vidéo donc, le shaykh répond qu’il faut établir la preuve avant le Takfîr de celui qui accomplit un annulatif du Tawhîd, car il se peut qu’il ait été sujet à une mauvaise interprétation… Et ce qui est assez surprenant chez les Jahmiyah c’est qu’ils sélectionnent volontairement des propos isolés de leur contexte, sans connaissance du lexique des gens de science et ce qu’ils visent lorsqu’ils parlent de Takfîr, afin de leur imputer cette parole de mécréance qui consiste à dire qu’un adorateur du taghout s’appelle « musulman », or il est connu des grands Imams qu’ils font une distinction entre le nom de moushrik et le jugement de mécréance sur un individu précis. Ils affirment alors le nom de polythéiste mécréant sur quiconque adore autre qu’Allah, dès lors où il n’est pas musulman, mais n’affirme pas son statut de mécréant concernant les jugements et l’au-delà et à l’application des jugements relatifs à l’apostasie, avant l’établissement de la preuve et la demande de repentir. Et ce qui est de moins en moins étonnant, est que les gens des passions propagent ces propos du Shaykh Ar-Râjihî sachant qu’il possède de nombreuses paroles dans ce sujet, et même des écrits détaillés, mais ils ne propagent que ce qui semblent, en apparence, être conforme à leur égarement. Ainsi sont les gens de la déviation et de l’innovation.

Nous allons donc voir ici, quelle est la véritable position du Shaykh, qui je le rappelle n’est pas le Messager d’Allah, et de qui les propos doivent être prouvés par des textes, comme c’est le cas pour tout homme sur cette terre, or les textes sont clairs et généraux, et prouvent que celui qui adore autre qu’Allah est un moushrik, sans faire exception de quiconque si ce n’est le contraint.

Et pour rappel de ce manhaj béni, qui est bien évidemment celui des Salaf, je vous invite à consulter ce propos d’Ibn Taymiyah –qu’Allah lui fasse miséricorde- ici.

 

Le comité permanent de la recherche scientifique et des avis juridiques d’Arabie Saoudite, fut interrogé en ces termes :

 

Question :

 

Il y a ici une personne qui dit que toute personne qui se conforme au message de Mouhammad –salla Allah ‘alayhi wa sallam– et s’oriente vers la qibla par la prière, ne mécroit pas et n’est pas nommé « associateur (moushrik)», et ce même s’il se prosterne pour son shaykh. Au point où il dit que Mouhammad Ibn ‘Abd Al Wahhâb s’est trompé au sujet des associateurs et de leur éternité en enfer s’ils ne se repentent pas. Et il dit que les polythéistes de cette communauté seront châtiés en enfer pour ensuite en sortir et entrer au paradis, et que personne parmi la communauté de Mouhammad n’éternisera en enfer.

 

Réponse :

 

Toute personne qui a cru au message de notre Prophète Mouhammad –salla Allah ‘alayhi wa sallam- et à tout ce avec quoi il est venu dans la législation islamique, s’il se prosterne après cela pour autre qu’Allah, que ce soit un saint, l’habitant d’une tombe, ou le shaykh d’une voie [soufie], il est alors considéré mécréant, apostat de l’Islam, associateur (moushrik) avec Allah d’un autre dans l’adoration. Et ce même s’il prononçait les deux attestations au moment de sa prosternation, à cause de l’accomplissement de ce qui annule sa parole, comme prosternation pour autre qu’Allah. Cependant, il se peut qu’il soit excusé à cause de son ignorance, le châtiment ne lui est donc pas appliqué, jusqu’à ce qu’on lui enseigne et que la preuve lui soit établie. On lui accorde alors trois jours afin qu’il revienne de lui-même, il se peut qu’il se repente. Ensuite, s’il persiste sur sa prosternation à autre qu’Allah, après l’explication, il est exécuté pour son apostasie, conformément à la parole du Prophète –salla Allah ‘alayhi wa sallam- : « celui qui change de religion, tuez-le ! »[1]

Ainsi, l’éclaircissement et l’établissement de la preuve ont pour but [de lui permettre de revenir] avant l’application du châtiment, et non pas pour le nommer « mécréant » après l’éclaircissement ; mais on le nomme « mécréant » de par ce qui est provenu de lui comme prosternation pour d’autre qu’Allah, vœu de rapprochement ou sacrifice d’un mouton pour autre qu’Allah –par exemple-.

Le Livre et la Sounnah prouvent certes que celui qui meurt sur le shirk, il ne lui sera pas pardonné et il éternisera en enfer, conformément à Sa Parole –Le Très Haut- :

« Certes Allah ne pardonne pas qu’on Lui donne quelqu’associé. A part cela, Il pardonne à qui Il veut »[2]

Et Sa Parole :

« Il n’appartient pas aux associateurs de peupler les mosquées d’Allah, vu qu’ils témoignent contre eux-mêmes de leur mécréance. Voilà ceux dont les œuvres sont vaines ; et dans le Feu ils demeureront éternellement »[3]

Et la réussite provient d’Allah. Qu’Allah prie sur notre Prophète Mouhammad ainsi que sur Sa famille et ses Compagnons.

 

Le comité permanent de la recherche scientifique et des avis juridiques

 

Président : ‘Abd Al ‘Azîz Ibn ‘Abdillah Ibn Bâz

Vice-président : ‘Abd Ar-Razzâq Al ‘Afîfî

Membre : ‘Abd Allah Ibn Qou’oud

Volume 1, page 333, n° de la Fatwa 4400

Source sur le site officiel de l’Ifta : ici – Capture d’écran de la Fatwa : ici

 

Commentaire de la fatwâ par le Shaykh ‘Abd Al ‘Azîz Ar-Râjihî :

 

Questionneur :

Il y a ici une Fatwa du comité permanent, dans laquelle ils ont répondu :

« Toute personne qui a cru au message de notre Prophète Mouhammad –salla Allah ‘alayhi wa sallam- et de tout ce avec quoi il est venu dans la législation islamique, s’il se prosterne après cela pour autre qu’Allah, que ce soit un saint, l’habitant d’une tombe, ou le shaykh d’une voie [soufie], il est alors considéré mécréant, apostat de l’Islam, associateur (moushrik) avec Allah d’un autre dans l’adoration. Et ce même s’il prononçait les deux attestations au moment de sa prosternation, à cause de l’accomplissement de ce qui annule sa parole, comme prosternation pour autre qu’Allah. Cependant, il se peut qu’il soit excusé à cause de son ignorance, le châtiment ne lui est donc pas appliqué, jusqu’à ce qu’on lui enseigne et que la preuve lui soit établie. On lui accorde alors trois jours afin qu’il revienne de lui-même, il se peut qu’il se repente. Ensuite, s’il persiste sur sa prosternation à autre qu’Allah, après l’explication, il est exécuté pour son apostasie, conformément à la parole du Prophète –salla Allah ‘alayhi wa sallam- : « celui qui change de religion, tuez-le ! »[4]

Ainsi, l’éclaircissement et l’établissement de la preuve ont pour but [de lui permettre de revenir] avant l’application du châtiment, et non pas pour le nommer « mécréant » après l’éclaircissement ; mais on le nomme « mécréant » de par ce qui est provenu de lui comme prosternation pour d’autre qu’Allah, vœu de rapprochement ou sacrifice d’un mouton pour autre qu’Allah –par exemple-. » La citation s’arrête ici.

Et un frère a dit que ce que visait le comité permanent en cela, est qu’il est appliqué à quiconque associe à Allah, le nom de polythéiste, mais qu’on ne juge pas de sa mécréance, et qu’on ne lui applique pas le châtiment, si ce n’est après l’établissement de la preuve. Cependant, même avant l’établissement de la preuve, toute personne qui associe à Allah est nommé polythéiste, qu’elle soit ignorant ou non. Ce propos est-il correct ô Shaykh ?

Réponse du Shaykh ‘Abd Al  ‘Azîz Ar-Râjihî :

Oui, ceci est correct. Celui-ci n’est pas croyant, il n’est pas croyant alors qu’il commet du shirk. Un individu qui fait du shirk est-il nommé « croyante » ? Quelqu’un qui invoque autre qu’Allah… ? Nous disons qu’il est polythéiste ! Cependant, on ne lui applique pas la peine, tant que la preuve ne lui est pas établie. Et un individu qui sacrifice pour les morts et invoque autre qu’Allah, est-il nommé croyant alors qu’il fait du shirk ? Non, on ne l’appelle pas « croyant », mais il est polythéiste. Cependant il est impératif de lui établir la preuve avec de le tuer, de ne pas le laver et de ne pas prier pour lui, il est impératif de lui établir la preuve. Mais on ne l’appelle pas « croyant » alors qu’il fait du polythéisme. Na’am.

Questionneur :

Et si je vois un homme comme cela, car cela se trouve énormément, particulièrement au Maroc et en Algérie, les gens adorent les tombes ; m’est-il est permis de dire à leur sujet qu’ils sont monothéistes musulmans car la preuve ne leur a pas été établies ?

Réponse :

Non ! Tu dis qu’ils sont polythéistes, mais on ne les combat pas, jusqu’à ce que la preuve leur soit établie.

Celui qui fait du shirk n’est pas appelé « croyant » ! Celui qui fait du shirk est appelé moushrik ! Cependant il n’est pas châtié tant que la preuve ne lui est pas établie.

Questionneur :

On m’a dit également qu’on le nomme « mécréant ignorant », est-ce correct ?

Réponse :

Hein ?

Question :

On m’a dit également que l’individu précis qui se prosterne ou sacrifie pour autre qu’Allah, se nomme « mécréant ignorant », jusqu’à ce que la preuve lui soit établie.

Réponse :

On le nomme moushrik mais il est impératif de lui établir la preuve… On ne le combat pas, ni ne lui applique la sentence, jusqu’à établissement de preuve. Na’am !

 

L’audio :

 

Ajoutons cette réponse du Shaykh à la question suivant :

 

« Est-ce que l’interpétation (ta’wil) est considérée comme un empêchement parmi les empêchements du takfir de celui qui adore autre qu’Allah ou lui donne un associé ? »

 

Réponse :

Non ! Mais le ta’wil peut… La personne qui interprète peut être excusée dans les choses qui peuvent comporter du ta’wil mais dans les choses claires il n’y a pas de ta’wil. Celui qui se prosterne pour autre qu’Allah ou invoque un autre qu’Allah, il n’y a alors pas de ta’wil, car la législation a mis en évidence et éclairci que ceci est du shirk. Le ta’wil [est considéré] dans les choses dans lesquelles il est acceptable, tout ta’wil n’est pas un empêchement du Takfîr, est-ce que ceci est clair ?

 

L’audio :

 

Et pour finir, je vous invite à consulter cette vidéo plus qu’explicite, avec un détail très clair du Shaykh :

 

La divergence concernant l’excuse par l’ignorance – Shaykh ‘Abd Al ‘Azîz Ar-Râjihî

 

Qu’Allah préserve les musulmans des gens de l’égarement et de la tromperie des Jahmiyah contemporains.

Qu’Allah prie sur notre Prophète ainsi que sur sa famille et ses compagnons.

 


[1] Rapporté par l’Imam Al Boukhârî dans son sahîh, d’après Ibn ‘Abbas –qu’Allah les agrée tous les deux-.

[2] Sourate 4, verset 48

[3] Sourate 9, verset 17

[4] Rapporté par l’Imam Al Boukhârî dans son sahîh, d’après Ibn ‘Abbas –qu’Allah les agrée tous les deux-.

(1351)

Éclaircissement de la position de Shaykh ar-Rajihî, et réfutation aux Jahmiyah