Ces dernières semaines, nous avons assisté à quelques performances d’un des guides spirituels des sectaires Mourji’ah contemporains, ‘Abd Allah Al Boukhârî de Médine. Cet individu en mal de reconnaissance, s’est mis en tête de salir l’honneur des gens de la Sounnah, et en particulier celle du Shaykh Ahmad Ibn ‘Omar Al Hâzmî –qu’Allah le préserve-, en tenant des propos à son encontre, des plus virulents et insultants. Il emploiera comme à son habitude, un style médiocre, vulgaire, vide de toute science ou preuve venant d’Allah, mais devrions-nous nous étonner ?
Alors que les Gens de la Sounnah sont connus pour leur science, leurs détails, leur perspicacité, et surtout leur argumentation intelligente et scientifique, lors de leurs réfutations, ‘Abd Allah Al Boukhârî n’a fait que démontrer son éloignement de cette méthodologie et prouvera cela en employant des méthodes, qui comme nous le verrons dans un futur article InchaAllah, sont celles de la Jâhiliyyah, utilisées par les païens d’avant l’Islam.
On pourrait s’attendre à une réfutation du Shaykh Al Hâzmî, des accusations de cet individu envers lui, mais n’en attendons pas la moindre lueur. En effet, le Shaykh a cité à plusieurs reprises, que ce n’est pas quiconque parmi les opposants qu’il faut considérer et qui mérite d’être réfuté, et que seuls les savants de qui la science est prise et que les gens considèrent parmi les détenteurs de la connaissance, doivent être réfutés en cas d’erreur ou d’innovation ; et comme il l’a déjà dit au sujet d’Ahmad Bâzmoul, lorsqu’on lui a demandé de le réfuter : « Par Allah c’est un ‘ammî ». Le Shaykh se contente donc de les réfuter de manière globale sans les citer ou leur donner d’importance.
Quant aux gens de la masse, alors ce sont les gens de la masse qui les réfutent, et c’est pour cela que j’écris cet article. Non pas pour défendre le Shaykh pour sa personne, mais pour la science qu’il porte et la vérité qu’il propage, et afin de montrer aux gens, qu’un simple musulman qui fait l’effort d’apprendre un minimum sa religion, est capable de mettre en évidence les erreurs grotesques et les déviances de pseudo-savants, élevés par les sectaires, afin de combattre la vérité et de détourner les musulmans des gens de science, des vrais. L’objectif est également de prouver que le fait de crier et de gesticuler, comme le fait ‘Abd Allah Al Boukhârî, en prétendant détenir la vérité, et être sur le chemin des Salaf, ne fait pas de lui un défenseur de la croyance et du manhaj authentique, bien au contraire. L’argument se trouve dans la preuve, et le chemin des Salaf est celui de la vérité et de la science, et non pas celui des prétentions.
Ainsi, parmi les faussetés et ignorances que ‘Abd Allah Al Boukhârî a propagé en audio récemment, il y a ces paroles, dans lesquelles il s’exprime d’ailleurs de manière très déstructurée :
« Et s’ils ont analysé et connu la signification de la Sounnah et des Salaf, ils connaissent le statut de l’innovation du Irjâ’, je ne dis pas l’extrême, les Mourji’ah… et ce même chez les savants de la Sounnah… Moi je ne néglige pas l’innovation du Irjâ’, les Mourji’ah sont une bid’a, et nous avons même réfuté ceux qui disent « les Mourji’ah de gens de la sounnah », n’est-il pas ainsi ? Et nous avons rejeté cette parole, et expliqué qu’elle n’est pas correcte et qu’elle est corrompue. Cependant, la justice est obligatoire, et l’équité doit être observée. Le Irjâ’, et ce, même ce groupe-là, je veux dire les Mourji’ah auprès des gens de la sounnah, l’innovation du Irjâ’ est moindre que la rude innovation des khawârij. Parmi les innovations chez les gens de la sounnah et les savants de la sounnah, il y a celles qui sont rudes et celle qui sont minimes, et parmi les minimes (faibles et moins dangereuses) il y a le Irjâ’, je ne néglige pas, les innovations sont toutes un mal, mais Allah dans sa Grandeur dit : « Et quand vous parlez, soyez équitables » (Fin de citation)
Audio :
Donc pour ‘Abd Allah Al Boukhârî, l’innovation du Irjâ’, malgré le fait qu’elle soit mauvaise puis-qu’elle est une innovation, est minime, légère, pas très dangereuse, en tout cas beaucoup moins que celle des khawârij Al Mâriqoun. Il affirme même que « pour les gens de la Sounnah », le Irjâ’ est moins grave que le Kharidjisme. Il ne parle donc pas en son nom mais au nom des gens de science, et les premiers sont les pieux prédécesseurs de cette communauté, et donc, lie ses propos à la législation puis-qu’il donne un jugement religieux sur le degré de gravité d’une innovation. Il parait donc normal que l’on jette un œil aux paroles rapportées de nos pieux prédécesseurs concernant ce sujet, pour vérifier ainsi, si le propos de ce Boukhârî est conforme à la voie de nos Imams ou s’il est sorti de sa tête, poussé par la haine, la jalousie et l’incapacité de réfuter de manière scientifique, et dans le but d’écarter les gens de Shaykh Al Hâzmî, qui est pour les Mourji’ah, un réel danger, et quiconque le connait et l’écoute, comprendra de quoi je parle.
1 – Le grand Tâbi’î Sa’îd Ibn Joubeyr, mort en l’an 95 de la hijra, qu’Allah lui fasse miséricorde. Il fut l’élève d’Ibn ‘Abbas, ‘Adî Ibn Hâtim, Abou Houreirah et Ibn ‘Omar, qu’Allah les agrée :
وعن المغيرة بن عتيبة عن سعيد بن جبير قال: المرجئة يهود القبلة
D’après Al Moughîrah Ibn ‘Outeybah, Sa’îd Ibn Joubeyr a dit : « Les Mourji’ah sont les juifs de la Qiblah » – Rapporté par ‘Abdillah Ibn Ahmad 1/341 – Al-Lâlakâ’î 5/1061 – Ibn Battah 1/377.
وعن أم عبد الله بن حبيب عن أمه قالت سمعت سعيد بن جبير وذكر المرجئة فقال: اليهود
D’après Oumm ‘Abdillah Ibn Habîb, d’après sa mère qui dit : j’ai entendu Sa’îd Ibn Joubeyr évoquer les Mourji’ah et dire : « Les juifs ! » – Rapporté par ‘Abdillah Ibn Ahmad 1/323 – Ibn Battah 1/377
2 – Le grand Tâbi’î Abou Al Hajjâj Moujâhid ibn Jabr Al Mekki, mort en l’an 104 de la hijra, qu’Allah lui fasse miséricorde. Il fut l’élève d’Ibn ‘Abbas, de ‘Aïcha, d’Abou Houreirah, Ibn ‘Omar, Sa’d Ibn Abi Waqqâss, qu’Allah les agrée :
عن الوليد بن زياد قال: قال مجاهد : يبدؤون فيكم مرجئة ثم يكونون قدرية ثم يصيرون مجوسا
D’après Al Walîd Ibn Ziyyâd, Moujâhid a dit : « Les Mourji’ah débuteront parmi vous, ils deviendront ensuite des Qadariyah*, pour ensuite devenir des Mazdéens**. » – Rapporté par Al-Lâlakâ’î 5/1060.
* Les Qadariyah sont une secte égarée qui renie le destinة et fait partie de leurs croyances à ce sujet le fait qu’Allah n’est pas celui qui a créé les actes des gens alors qu’Allah a dit dans la sourate n°37 verset 96 : « Et Allah vous a créés ainsi que ce que vous faites ».
**Les Mazdéens sont des adorateurs du soleil let de la lune, qui croient en deux créateurs, un créateur du bien et un du mal. Qu’Allah nous en préserve.
3 – Le grand Tâbi’î Ibrahim An-Nakha’î, mort en l’an 96 de la hijra, qu’Allah lui fasse miséricorde. Il était une vraie épreuve pour les Mourji’ah de son époque, et leur bête noire :
عن سعيد بن صالح قال: قال إبراهيم: لفتنة المرجئة أخوف على هذه الأمة من فتنة الأزارقة؛ لفقوا قولاً، فأنا أخافهم على الأمة، والشر من أمرهم كبير… « ، وذكر عنده المرجئة، فقال: « والله، إنهم أبغض إلى من أهل الكتاب
D’après Sa’îd Ibn Sâlih qui dit : Ibrâhîm a dit : « L’épreuve des Mourji’ah est plus à craindre pour cette communauté que l’épreuve des Azâriqah*.Ils ont fabriqué une parole, je les crains donc pour la communauté, et le mal provenant de leur affaire est grand…! » – Et les Mourji’ah furent évoqués auprès de lui, et il dit : « Par Allah, ils me sont plus détestés que les gens du livre. » Rapporté par ‘Abdillah Ibn Ahmad 1/313 – Al Khallâl 3/562 – Al Ajourrî 3/678 – Al-Lâlakâ’î 5/1061 – Ibn Battah 1/378.
*Al Azâriqah est une branche de Khawârij qui s’affiliaient au Khârijî Nâfi’ Ibn Azarq.
وعن ميمون بن أبى حمزة قال: قال لي إبراهيم النخعي: (لا تدعوا هذا الملعون يدخل علي بعد ما تكلم في الإرجاء) – يعني حمادا
D’après Maymoun Ibn Abi Hamzah qui dit : « Ibrâhîm An-Nakha’î a dit : « N’invite pas ce maudit à venir à moi après qu’il ait parlé dans le Irjâ’. » C’est-à-dire, Hammâd*. » – Rapporté par ‘Abdillah Ibn Ahmad 1/365
*Il est Hammâd Ibn Abî Souleymân, le Shaykh d’Abou Hanîfah, et il était une tête dans le Irja’.
4 – Le Tâbi’î Mouhammad Ibn ‘Ali Ibn Al Housayn, mort en l’an 118 de la hijra, qu’Allah lui fasse miséricorde. Il fut le petits fils du petit-fils du Prophète –Salla Allah ‘alayhi wa sallam- :
عن محمد بن مسلم قال: قال أبو جعفر محمد بن علي بن الحسين: ما ليل بنهار أشبه من المرجئة باليهود
D’après Mouhammad Ibn Mouslim, qui dit : Abou Ja’far Mouhammad Ibn ‘Alî Ibn Al Housayn a dit : « La nuit ne ressemble pas au jour, plus que les Mourji’ah ne ressemblent aux juifs. » – Rapporté par Al-Lâlakâ’î 5/1064.
5 – Le Tâbi’î Qatâdah Ibn Di’âmah, mort en l’an 118 de la hijra, qu’Allah lui fasse miséricorde. Il fut le plus grand compagnon de d’Al Hassan Al Basrî. Ainsi que le Tâbi’î Yahya Ibn Abî Kathîr, mort en l’an 129 de la hijra :
عن الأوزاعي قال: كان يحيى وقتادة يقولان: ليس من الأهواء شيء أخوف عندهم على الأمة من الإرجاء
D’après Al Awzâ’î qui dit : Yahya et Qatâdah disaient : « Il n’y a pas chez eux, parmi les passions, une chose plus à craindre pour la communauté que le Irjâ’. » – Rapporté par ‘Abdillah Ibn Ahmad 1/318 – Al Ajourrî 3/682 – Al-Lâlakâ’î 5/1064 – Ibn Battah 1/376.
6 – Le grand Tâbi’î Mouhammad Ibn Mouslim Az-Zouhrî, mort en l’an 124 de la hijra, qu’Allah lui fasse miséricorde :
عن الأوزاعي عن الزهري قال: (ما ابتُدعت في الإسلام بدعة أضر على أهله من هذه) -يعني الإرجاء-
D’après Al Awzâ’î, Az-Zouhrî a dit : « Aucune innovation qui fut innovée en Islam n’est plus néfaste pour ses adeptes que celle-ci. C’est-à-dire, le Irjâ’. » – Rapporté par Al Ajourrî 3/676 – Ibn Battah 1/376.
7 – Le Tâbi’î Mansour Ibn Al Mou’tamir, connu sous le nom d’Abou Ishaq As-Soulamî Al Koufî, mort en l’an 133 de la hijra, qu’Allah lui fasse miséricorde :
عن مفضل بن مهلهل عن منصور بن المعتمر قال: هم أعداء الله، المرجئة والرافضة
D’après Moufaddal Ibn Mouhalhal, Mansour Ibn Al Mou’tamir a dit : « Ce sont les ennemis d’Allah, les Mourji’ah et les Râfidah ! » – Rapporté par Al-Lâlakâ’î 5/1064
8 – Le Tâbi’î Souleymân ibn Mihrân el A’mach, mort en l’an 148 de la hijra, qu’Allah lui fasse miséricorde :
عن الأسود بن عامر قال: سمعت أبا بكر بن عياش ذكر أبا حنيفة وأصحابه الذين يخاصمون فقال: حلف الأعمش قال: والله الذي لا إله إلا هو ما أعرف من هو شر منهم
Al Aswad Ibn ‘Âmir a dit : J’ai entendu Abou Bakr Ibn ‘Ayyâch évoqué Abou Hanifah et ses compagnons qui s’opposent [aux salaf dans le sujet de la foi], et il dit : Al A’mach a juré et a dit : « Par Allah, Celui en dehors duquel nulle divinité digne d’adoration, je ne connais personne pire qu’eux ! »* – Rapporté par ‘Abdillah Ibn Ahmad 1/190
*Les Pieux prédécesseurs furent extrêmement durs avec Abou Hanîfah, qu’Allah lui fasse miséricorde, qui avait adopté la croyance des Mourji’ah dans le domaine de la Foi.
9 – Le grand Tâbi’î Soufiane At-Thawrî, mort en l’an 161 de la hijra, qu’Allah lui fasse miséricorde :
وعن محمد بن يوسف قال: دخلت على سفيان الثوري في حجره المصحف وهو يقلب الورق فقال: ما أحد أبعد منه من المرجئة
Mouhammad Ibn Youssouf a dit : Je suis entré auprès de Soufiane At-Thawrî dans sa chambre, alors qu’il tournait les pages du Coran, et il dit : « Personne n’en est plus éloigné* que les Mourji’ah ». – Rapporté par Al-Lâlakâ’î 5/1067
*C’est-à-dire : plus éloigné du Coran.
10 – Le Tâbi’î Sharîk Ibn ‘Abdillah An-Nakh’î Al Qâdî, mort en 177 de la hijra, qu’Allah lui fasse miséricorde. L’Imam Ahmad disait de lui « Censé, véridique, de confiance, spécialiste du hadîth, très dur envers les gens de l’égarement et de l’innovation » :
قال حجاج سمعت شريكا وذكر المرجئة فقال: هم أخبث قوم، وحسبك بالرافضة خبثا ولكن المرجئة يكذبون على الله
Al Hajjâj a dit : J’ai entendu Sharîk évoquer les Mourji’ah et dire : « Ils sont les plus mauvais et perfides des peuples, et les Râfidah te suffiront comme perfidie, cependant les Mourji’ah mentent sur Allah. » – Rapporté par Abdillah Ibn Ahmad 1/312 – Al Ajourrî 3/683 – Al-Lâlakâ’î 5/1066
11 –Le suiveur des Tâbi’îne, l’Imam ‘Abd Allah Ibn Al Moubarak, mort en l’an 181 de la hijra, qu’Allah lui fasse miséricorde :
عن إسحاق بن راهوية قال: سمعت معاذ بن خالد بن شقيق يقول لعبد الله بن المبارك: أيهم أسرع خروجا الدجال أو الدابة؟ فقال عبد الله: استقضاء فلان الجهمي على بخارى أشد على المسلمين من خروج الدابة أو الدجال
D’après Ishaq Ibn Râhawayh (ndt : certains l’appellent Ibn Rahouyah) qui dit : J’ai entendu Mou’âdh Ibn Khâlid Ibn Shaqîq dire à ‘Abd Allah Ibn Al Moubârak : « Qui sortira le plus rapidement, le dajjâl ou la bête ? ‘Abd Allah dit donc : « L’inquisition d’untel* le Jahmî sur [la ville] d’Al Boukhârâ, est pire pour les musulmans que la sortie de la bête ou du dajjâl. » » – Rapporté par ‘Abdillah Ibn Ahmad 1/214
*Untel est ‘Abd Allah Ibn Abî Hanîfah, et il était un mourji’.
12 – Le grand suiveur des Tâbi’îne, l’Imam Al Foudayl Ibn ‘Iyâd, mort en l’an 187 de la hijra, qu’Allah lui fasse miséricorde :
وقال عبد الله بن أحمد بن حنبل: وجدت في كتاب أبي رحمه الله قال: أخبرت أن الفضيل بن عياض قال: قول أهل البدع: الإيمان الإقرار بلا عمل والإيمان واحد وإنما يتفاضل الناس بالأعمال ولا يتفاضلون بالإيمان. ومن قال ذلك فقد خالف الأثر ورد على رسول الله صلى الله عليه وسلم قوله، لأن رسول الله صلى الله عليه وسلم قال: » الإيمان بضع وسبعون شعبة أفضلها لا إله إلا الله وأدناها إماطة الأذى عن الطريق، والحياء شعبة من الإيمان » وتفسير من يقول أن الإيمان لا يتفاضل يقول أن إن فرائض الله ليس من الإيمان، ومن قال ذلك فقد أعظم الفرية أخاف أن يكون جاحدا للفرائض رادا على الله عز وجل أمره … فما أسوأ هذا من قول وأقبحه فإنا لله وإنا إليه راجعون
‘Abd Allah Ibn Ahmad Ibn Hanbal a dit : J’ai trouvé dans le livre de mon père –qu’Allah lui fasse miséricorde-, qu’il dit : J’ai été informé qu’Al Foudayl Ibn ‘Iyâd a dit : « La parole des gens de l’innovation : la Foi est la reconnaissance sans acte, et la Foi est unique. Ainsi, les gens varient dans leur mérite concernant leurs actes et non pas concernant la Foi. Et celui qui dit cela, a certes contredit le Athar et réfuté la parole du Messager d’Allah –Salla Allah ‘alayhi wa sallam-, car il a dit : « La Foi se compose de plus de 60 branches, la meilleure d’entre elle est « لا إله إلا الله », et la moindre est le fait d’enlever l’obstacle de la route, et la pudeur est une branche de la Foi ». Et celui qui dit que la Foi ne varie pas dans le degré, cela signifie qu’il dit que les obligations d’Allah ne font pas partie de la Foi, et celui qui dit cela a certes fabriqué un énorme mensonge, je crains qu’il ne renie les obligations, et ne réfute l’ordre d’Allah –‘azza wa jall-… Il n’y a donc pas plus mauvaise et plus laide parole, nous sommes certes à Allah et c’est vers lui que nous retournerons ! » – Rapporté par ‘Abdillah Ibn Ahmad 1/374
13 – Le suiveur des Tâbi’îne Ishâq Ibn Rahouyah, mort en l’an 238 de la hijra, qu’Allah lui fasse miséricorde. Contemporain de l’Imam Ahmad, et référence de son époque :
عن حرب بن إسماعيل قال سمعت إسحاق وسأله رجل قال: الرجل يقول أنا مؤمن حقا؟ قال: هو كافر حقا
D’après Harb Ibn Ismâ’îl qui dit : j’ai entendu Ishâq dire, alors qu’un homme l’interrogea lui disant : « Un homme dit « Je suis un vrai croyant » ? [Ishâq] dit : « Il est un vrai mécréant ».* Rapporté par Al Khallâl 3/569
*Pourquoi ce grand Imam a répondu cela ? Les Mourji’a sont de différents types, et certains ont des caractéristiques qui ne se retrouvent pas chez d’autres, mais ils se rejoignent tous sur un principe qui est que l’individu est croyant même s’il n’adore pas Allah avec ses membres, et que suffit la prononciation de la Chahâdah pour être croyant, comme cela est répandu à notre époque parmi ceux qui se prétendent mensongèrement salafî. Une des caractéristiques des Mourji’ah, est qu’ils rejettent Al Istithnâ’, qui est le fait de dire « Je suis croyant InchaAllah », car pour eux, la Foi ne varie pas selon les gens et donc le pire des pervers a la même Foi que les Prophètes d’Allah, donc pour eux, cette expression implique une mécréance car cela signifierait ne pas être sûr de sa Foi, et celui qui doute n’est alors par croyant. Donc parmi leurs propos il y avait « Je suis un vrai croyant »… Voilà pourquoi ce grand Imam a dit « Il est un vrai mécréant », parce que d’après cette parole il savait que l’auteur était un mourji, et une partie des salaf a jugé de la mécréance de certains types de Mourji’ah.
14 – Le grand Imam des gens de la Sounnah, Ahmad Ibn Hanbal, mort en l’an 248 de la hijra, qu’Allah lui offre des souliers en or, dans les jardins sous lesquels coulent des ruisseaux :
المرجئة: وهم الذين يزعمون أن الإيمان مجرد النطق باللسان وأن الناس لا يتفاضلون في الإيمان، وأن إيمانهم وإيمان الملائكة والأنبياء صلوات الله وسلامه عليهم واحد وأن الإيمان لا يزيد ولا ينقص وأن الإيمان ليس فيه استثناء، وأن من أمن بلسانه ولم يعمل فهو مؤمن حقا. هذا كله قول المرجئة وهو أخبث الأقاويل
Il dit : « Les Mourji’ah sont ceux qui prétendent que la Foi est une simple prononciation par la langue et que les gens ne varient pas dans le mérite de leur degré dans la Foi, que la leur, ainsi que celle des Anges et des Prophètes –salawât Allah wa salamouhou ‘alayhim- est unique, et qu’elle n’augmente pas ni ne diminue, et qu’il n’y a pas d’istithnâ’ dans la Foi, et que celui qui a cru par la langue et n’agit pas, est alors un vrai croyant, tout ceci sont les paroles des Mourji’ah, et ce sont les plus mauvaises des paroles. » – Rapporté dans Al Masâ’’il wa ar-Rasâ’il 2/371
Et les paroles de nos pieux prédécesseurs concernant la dangerosité des Mourji’ah sont très nombreuses. Certaines paroles de compagnons, dont Ibn ‘Abbas –qu’Allah les agrée-, qui affirmerait que les Mourji’a n’ont aucune part dans l’Islam, viennent appuyer cela, cependant, n’ayant pas trouvé les sources exactes, je ne les ai pas postées.
Donc récapitulons, pour nos pieux prédécesseurs :
– Les Mourji’ah sont les juifs de la Qiblah ;
– Ils débutent dans le Irjâ’ pour finir dans la mécréance, le mazdéisme… ;
– Leur épreuve est plus à craindre que celle des khawârij ;
– Ils sont maudits ;
– Il n’y a rien de plus à craindre parmi les innovations que le Irjâ’ ;
– Aucune innovation n’a été plus néfaste que le Irjâ’ ;
– Les Mourji’ah sont les ennemis d’Allah au même titre que les Râfidah ;
– Personne n’est pire qu’eux ;
– Personne n’est plus éloigné qu’eux du Coran ;
– Ils mentent sur Allah ;
– Ils sont plus à craindre que la bête et le dajjâl ;
– Il n’y a pas plus laide parole que la leur.
Nous pouvons donc voir très clairement que nous sommes très loin du constat sectaire et ignorant de ‘Abd Allah Al Boukhârî, pour qui le Irjâ’ est une innovation minime, de moindre gravité que celle des khawârij, qui ne mérite pas que l’on fasse tout ce tapage, selon lui.
Comment donc faire confiance au sujet de notre religion, à un pseudo savant incapable de mesurer la gravité des différentes innovations. Nous ne lui demanderons pas ce dont il est incapable, mais au moins de connaître la position des salaf à ce sujet, ou alors se taire et laisser les gens de science s’exprimer. Quelqu’un qui en plus passe son temps à dire aux gens de qui prendre ou non la science et à mettre en garde contre les gens de la vérité.
Et voici une parole de Shaykh Salih Al Fawzan qui viendra appuyer tout ça et confirmer que les Mourji’ah sont bien pires que les Khawârij :
Et pour finir :
‘Abd Allah Al Boukhârî a dit :
1- « Ils ont fait douté les gens dans leur religion, et ont fait du Irjâ’ la mère des catastrophes et des dangers »
2- « Ils ont fait douter les gens et ont fait de la question de la Foi…. »
Audio :
Et nous nous suffirons de cette parole de l’Imam des gens de la Sounnah et du Groupe, Ahmad Ibn Hanbal –qu’Allah lui fasse miséricorde- :
(وأما المرجئة فيسمون أهل السنة شكاكا، وكذبت المرجئة بل هم بالشك أولى وبالتكذيب أشبه)
« Quant aux Mourji’ah, ils nomment les gens de la Sounnah « Shakkâk* », et les Mourji’ah ont menti, ils sont bien plus en droit [qu’on leur attribue] le doute et sont plus proches du démenti »* – Al Masâ’il wa Ar-Rasâ’il 2/371
*Celui qui doute, et amène le doute, hésitant.
*Les Mourji’ah de l’époque nommaient les gens de la Sounnah « Shakkâk » parce qu’ils faisaient al istithnâ au sujet de la Foi, on constate donc la grande ressemblance des propos de Boukhârî avec les leurs, même s’ils ne sont pas tout à fait identiques dans le sens, il n’empêche que les Mourji’ah contemporains, tout comme leurs salaf, accusent les gens de la Sounnah de doute et de différents mensonges afin d’écarter les gens de la vérité.
Et Allah Est Plus Savant – Que la prière et la paix soit sur notre Messager, ainsi que sur sa famille, ses compagnons, et tous ceux qui les suivent jusqu’au jour dernier.
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