Troisième point : « la Foi et la mécréance » chez les gens de la Sounnah


 

 

Définition de la Foi chez gens de la Sounnah :

 

Les gens de la Sounnah définissent la Foi de la manière suivante :

–        La Foi est Paroles et Actes

–        La Foi est Paroles, Croyance et Actes

Quelqu’un pourrait se poser la question concernant cette différence de définition. Les gens de la Sounnah divergent-ils ? La réponse est Non !

Il n’y aucune divergence acceptable dans la définition de la Foi, et comment cela pourrait-être le cas alors qu’elle est ce qui va différencier le croyant du mécréant, dans ce bas-monde comme dans l’au-delà. Ce sujet fait l’objet d’un consensus de la communauté, comme nous allons le prouver avec les paroles des gens de la Sounnah, prédécesseurs et successeurs.

Ceux qui, parmi les pieux prédécesseurs, ont défini la Foi comme étant « Paroles et Actes », visaient par cela, les Paroles et Actes du cœur, ainsi que les Paroles et les Actes des membres extérieurs. En effet, selon leur définition, la Foi se résume ainsi :

–        Paroles du cœur : qui regroupe la croyance en l’ensemble des informations qui sont venues dans la législation islamique, qu’il s’agisse du Coran ou de la Sounnah. La parole du cœur englobe donc, tout ce que le cœur prononce comme croyance, tel que la croyance en Allah, en Ses Livres, Ses Anges, Ses Messagers, au Jour Dernier et au Destin bon ou mauvais… Celui donc qui croit en la Divinité d’Allah, Sa Seigneurie et Ses Noms et Attributs parfaits, prononce alors des paroles du cœur.  C’est ce que l’on appelle le Tasdîq[1].

 

–        Actes du cœur : ce sont les actes qui sont engendrés par les paroles du cœur, comme la soumission, la crainte, l’espérance, la piété, l’amour, l’acception, la sincérité… Donc, une personne qui aime Allah et Son Messager, a accompli un acte du cœur, qui est le fait de les aimer.

–        Paroles de la langue : qui regroupent l’ensemble des paroles que prononce notre langue, comme l’attestation de Foi, les glorifications, les invocations, la lecture du Coran…

–        Actes des membres : qui regroupent l’ensemble des actes du corps, comme la prosternation, l’inclinaison, l’aumône, la construction des mosquées, le fait d’enlever un obstacle de la route…

En résumé, la Foi est composée de paroles et d’actes intérieurs, qui sont accomplis par le cœur, et de paroles et d’actes extérieurs, qui sont accomplis par la langue et le reste du corps.

Quant à ceux qui définissent la Foi comme étant « Paroles, Croyance et Actes », visaient également la même signification que la précédente :

–        Paroles : étant celles que prononce la langue ;

–        Croyance : qui regroupe l’ensemble des paroles et des actes du cœur ;

–        Actes : qui regroupent l’ensemble des actes apparents des membres du corps.

 

L’imam Al-Lâlakâ’î rapporte que les pieux prédécesseurs définissaient la foi de plusieurs manières, mais toutes se rejoignaient. Ainsi ils la définissaient comme étant :

– Paroles et actes, qu’elle augmente et qu’elle diminue.

– Paroles, actes et intention, qu’elle augmente et qu’elle diminue.

– Paroles de la langue, croyance du cœur et actes des membres, qu’elle augmente et qu’elle diminue. (Fin de citation)[2]

L’ensemble de ces définitions se rejoignent et possèdent la même signification, comme cité précédemment. A cet effet, Shaykh Sâlih Al Shaykh[3], explique que les prédécesseurs définissaient la Foi par cinq points que l’on nomme « les 5 Noun », se terminant tous par la lettre arabe « Noun (ن) » :

1-La Croyance par le cœur [4]

2-La parole [de la langue][5]

3-Les actes [des membres][6]

4-Elle augmente par l’obéissance au Tout Miséricordieux.[7]

5- Et diminue par l’obéissance au Shaytân.[8](Fin de citation)

 

Ceux d’entre les prédécesseurs qui disaient que la foi est constituée de paroles et d’actes, sous-entendaient ces 5 points là.

 

Concernant la croyance du cœur, Allah a dit (sens) :

« Les Bédouins ont dit : « Nous avons la foi ». Dis : « Vous n´avez pas encore la foi. Dites plutôt : Nous nous sommes simplement soumis, car la foi n´a pas encore pénétré dans vos cœurs. Et si vous obéissez à Allah et à Son messager, Il ne vous fera rien perdre de vos œuvres ». Allah est Pardonneur et Miséricordieux. »[9]

« Tu n´en trouveras pas, parmi les gens qui croient en Allah et au Jour dernier, qui prennent pour amis ceux qui s´opposent à Allah et à Son Messager, fussent-ils leur pères, leur fils, leurs frères ou les gens de leur tribu. Il a prescrit la foi dans leurs cœurs et Il les a aidés de Son secours. »[10]

« Et sachez que le Messager d´Allah est parmi vous. S´il vous obéissait dans maintes affaires, vous seriez en difficultés. Mais Allah vous a fait aimer la foi et l´a embellie dans vos cœurs et vous a fait détester la mécréance, la perversité et la désobéissance. Ceux-là sont les bien guidés »[11]

Il est rapporté dans l’authentique de Mouslim, d’après ‘Omar Ibn Al Khattâb –qu’Allah l’agrée-, dans le célèbre hadith de Djibril qui interrogea le Prophète  :

« Informe-moi au sujet de la Foi (al-Imâne). Il   répondit : « La Foi est que tu crois en Allah, en Ses Anges, en Ses Livres, en Ses Messagers, au Jour Dernier et au Destin, bon ou mauvais ».

Concernant les paroles de la langue :

« Oh Vous qui croyez ! Évoquez Allah d’une façon abondante. »[12]

Il est rapporté d’après Abou Houreirah –qu’Allah l’agrée-, que le Prophète  a dit :

« La foi comporte 60 ou 70 branches, la plus élevée est la parole « Lâ ilâha illa Allah »…[13]

 

Concernant les actes des membres :

Ceux qui accomplissent la Salat et qui dépensent [dans le sentir d´Allah] de ce que Nous leur avons attribué. Ceux-là sont, en toute vérité les croyants…[14]

Les vrais croyants sont ceux dont les cœurs frémissent quand le Nom d’Allah est évoqué, ceux dont la foi augmente quand Ses versets leur sont récités et qui, en tout, s’en remettent à Lui, ceux qui sont assidus à la salât et qui donnent en aumône une partie des biens que Nous leur avons accordés. Les voilà, les véritables croyants auxquels une place de choix auprès de leur Seigneur sera réservée, ainsi qu’une rémission et une généreuse récompense ![15]

 

Bienheureux sont certes les croyants, ceux qui sont humbles dans leur Salat, qui se détournent des futilités, qui s’acquittent de la Zakat…[16]

Les vrais croyants sont seulement ceux qui croient en Allah et en Son messager, qui par la suite ne doutent point et qui luttent avec leurs biens et leurs personnes dans le chemin d´Allah. Ceux-là sont les véridiques.[17]

Et Nous n’avions établi la direction (Qibla) vers laquelle tu te tournais que pour savoir qui suit le Messager (Muhammad) et qui s´en retourne sur ses talons. C´était un changement difficile, mais pas pour ceux qu´Allah guide. Et ce n´est pas Allah qui vous fera perdre [la récompense de] votre foi (prière), car Allah, certes est Compatissant et Miséricordieux pour les hommes.[18]

Il est rapporté d’après Abou Houreirah –qu’Allah l’agrée-, que le Prophète  a dit :

« La foi comporte 60 ou 70 branches, la plus élevée est la parole « Lâ ilâha illa Allah », et la plus basse est le fait d’enlever un obstacle du chemin, et la pudeur est une branche de la Foi…[19]

Le Prophète –salla Allah ‘alayhi wa salla- a dit à Wafd Abd al Qays :

« Je vous ordonne la Foi en Allah Seul. Savez-vous ce qu’est la Foi en Allah Seul ? Le témoignage que le Seul qui mérite l’adoration est Allah et que Mouhammad est Son Messager, l’accomplissement de la prière, l’acquittement de la zakat, le jeûne de Ramadân, et que vous donniez le cinquième du butin. »[20]

Concernant le fait que la Foi monte et baisse :

Nous n´avons assigné comme gardiens du Feu que les Anges. Cependant, Nous n´en avons fixé le nombre que pour éprouver les mécréants, et aussi afin que ceux à qui le Livre a été apporté soient convaincus, et que croisse la foi de ceux qui croient…[21]

Et quand une Sourate est révélée, il en ait parmi eux qui disent : « Quel est celui d´entre vous dont elle fait croître la foi ?«  Quant aux croyants, elle fait certes croître leur foi, et ils s´en réjouissent. Mais quant à ceux dont les cœurs sont malades elle n’ajoute que souillure à leur souillure, et ils meurent mécréants.[22]

C’est Lui qui a fait naître la quiétude dans le cœur des croyants afin d’accroître sans cesse leur foi, et c’est à Lui qu’appartiennent les armées des Cieux et de la Terre. Il est l’Omniscient, le Sage.[23]

 

Voici quelques propos de nos pieux prédécesseurs :

 

L’imam des gens de la Sounnah, Ahmad Ibn Hanbal a dit :

« 70 hommes parmi les suiveurs des compagnons ainsi que les Imams des musulmans sont unanimes sur le fait que la sounnah sur laquelle est mort le Messager d’Allah… (Il a évoqué plusieurs choses, et parmi elles) : que la Foi est paroles et actes, elle augmente avec l’obéissance et diminue avec la désobéissance. »[24]

L’Imam Ash-Shâfi’î –qu’Allah lui fasse miséricorde– a dit :

« Il y a un consensus des compagnons et de leurs suiveurs, parmi ceux qui nous avons atteints, concernant le fait que la Foi est Paroles, Actes et Intention, aucun des trois ne se dissocie des autres. »[25]

L’imam Al Boukhârî a dit :

« J’ai rencontré plus de mille hommes parmi les gens de science, et ils disaient tous que la Foi était composée de Paroles et d’Actes – Et il dit : J’ai vu les savants sur celui époque après époque, ils disaient tous : « La Foi est Paroles et Actes », à Wasat, Baghdad, en Irâq, au Hijâz, au Shâm, en Égypte… »[26]

L’imam Ibn ‘Abd Al Barr a dit :

Les gens du Fiqh et du Hadîth sont unanimes sur le fait que la Foi est paroles et actes, et qu’il n’y a pas d’acte sans intention, et chez eux, le Foi augmente avec les obéissances et diminue avec les désobéissances.[27]

L’imam Al-Ajourî a dit :

« Les actes des membres sont une confirmation de la Foi dans le cœur et sur langue. Celui qui ne confirme pas la Foi en accomplissant les actes par les membres tels que les ablutions, la Salat, la Zakat, le Jeûne, le Hajj, le Djihad ou autres actes similaires, et se contente de la connaissance du cœur et de l’attestation, n’est alors pas croyant, et sa connaissance et son attestation ne lui seront d’aucune utilité. Son délaissement des actes équivaut au reniement de la Foi et l’application de ces actes est une confirmation de la Foi…[28]

Shaykh Al Islâm Ibn Taymiyah a dit :

« Parmi les fondements des gens de la Sounnah et du regroupement, est que la religion et la Foi sont composés de paroles et d’actes. Des paroles du cœur et de la langue, ainsi que des actes du cœur, de la langue et des membres, et que la Foi augmente par l’obéissance et diminue par la désobéissance.[29]

L’imam An-Nawawî a dit :

« Les prédécesseurs ont expliqué la Foi par l’acceptation du cœur, la prononciation par la langue, et l’action des membres. »[30]

Shaykh Mouhammad Ibn ‘Abd Al Wahhâb a dit :

« Il n’y a aucune divergence au sein de la communauté sur le fait qu’il soit impératif que le Tawhîd se manifeste par le cœur, et ceci est la science ; par la langue, qui est la parole ; par les actes qui sont la mise en œuvre des commandements et [l’éloignement] des interdictions. L’homme à qui il manque une de ces choses n’est alors pas musulman.[31]

Shaykh Hassan Ibn Houssein Ibn Shaykh Mouhammad –qu’Allah leur fasse miséricorde- a dit :

Ibn Al Qayyim –qu’Allah lui fasse miséricorde- a dit :

« Et nous, nous rapportons leur consensus (des compagnons et leurs suiveurs), comme l’a rapporté Harb, le compagnon de l’Imam Ahmad, avec ses propres paroles. Il dit dans ses Masâ’il connues : « Ceci est la voie des gens de science, des gens du athar, des gens de la sounnah qui s’y accrochent, au sujet de laquelle ils sont pris pour guides, depuis les compagnons du Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم jusqu’à nos jours, et j’ai rencontré qui j’ai rencontré parmi les savants du Hijâz et du Shâm, et d’autres étaient sur cela. Ainsi, celui qui contredit quoique ce soit de ces méthodologies, les insulte ou dénigre leur auteur, est alors déviant innovateur, sorti du groupe (jamâ’ah), ayant disparu de la voie des gens de la sounnah et du chemin de la vérité.

Il dit :

« Et ceci est la voie d’Ahmad, Ishâq Ibn Ibrâhîm, ‘Abd Allah Ibn Makhlad, ‘Abd Allah Ibn Zoubeir Al Hamîdî, Sa’îd Ibn Mansour et d’autres parmi ceux avec qui nous nous sommes assis et de qui nous avons pris (la science), dont les paroles étaient donc : « Certes, la Foi est paroles, actes, intention et cramponnement au Livre et à la Sounnah. Et la Foi augmente et diminue, et on fait « al istithnâ » au sujet de la Foi sans que cela n’exprime un doute, mais ceci est une ancienne tradition chez les savants, et lorsque l’homme est interrogé : « Es-tu croyant ? », il dit donc : « je suis croyant si Allah le Veut –ou– j’espère être croyant », et il dit « j’ai cru en Allah, Ses Anges, Ses Livres et Ses Messagers ». Et celui qui prétend que la Foi est composé de paroles sans actes est un mourji’ ; celui qui prétend que la Foi est la parole et que les actes sont les lois, est alors un mourji’ ; celui qui prétend que la Foi augmente sans diminuer, il a certes prononcé la parole des Mourji’a ; celui qui ne voit pas « al istithnâ » au sujet de la Foi, est un mourji’ ; celui qui prétend que sa Foi est la même que celle de Jibrîl et des Anges, est alors un mourji’ ; et celui qui prétend que la connaissance se produit dans le cœur, et ce même s’il ne la prononce pas, est alors un mourji’.»»[32]

 

          Et les paroles de nos grands imams parmi les prédécesseurs et les successeurs sont très nombreuses à ce sujet. Et ce qui est voulu par les gens de la Sounnah, anciens et contemporains, lorsqu’ils incluent les actes dans l’appellation de la Foi, est que les actes sont indissociables de la Foi, et que l’individu qui n’accomplit aucun actes des membres n’est pas croyant, et son attestation et sa croyance du cœur ne lui seront d’aucune utilité, contrairement à ce que disent les Mourji’ah de tous temps, qui prétendent que les actes sont appelés « Foi » de manière métaphorique et valide la Foi à celui qui n’accomplit pas d’acte du corps :

Shaykh Al Islam Ibn Taymiyah -qu’Allah lui fasse miséricorde- a dit :

« Les Salaf disaient : Le délaissement des obligations apparentes est une preuve de l’absence de la Foi obligatoire dans le cœur, cependant ceci peut provenir de la disparition des actes du cœur, qui sont l’amour d’Allah et de Son Messager, ainsi que la crainte d’Allah et autre, et ceci n’implique pas qu’il n’y ait plus du tout de Tasdîq dans le cœur. »[33]

Et il dit aussi :

« Et il apparaît certes, que dans cette religion il est impératif qu’il y ait des paroles et des actes, et qu’il est impossible que l’homme croit en Allah et en Son Messager dans son cœur, ou par le cœur et la langue, et qu’il n’accomplisse pas une seule obligation apparente, ni prière, ni zakat, ni jeûne, ni autre que cela parmi les obligations, [ou qu’il les accomplisse] non pas car Allah le lui a imposées comme le fait de restituer le dépôt, de rendre véridique le récit (hadîth), ou d’être juste dans son serment et dans son jugement, sans Foi en Allah et en Son Messager, ceci ne le fait donc pas sortir de la mécréance, car les polythéistes et les gens du livre voient l’obligation de ces choses. L’homme n’est donc pas croyant en Allah et en Son Messager avec l’absence d’obligations dont Mouhammad –salla Allah ‘alayhi wa sallam- a été spécifié dans leur accomplissement. Et celui qui opte pour l’obtention de la Foi obligatoire sans accomplir quoi que ce soit parmi les obligations, qu’il fasse de ces obligations une implication de celle-ci, ou une partie d’elle, alors ceci est une divergence terminologique dans laquelle il est dans une erreur évidente, et ceci est l’innovation du Irja’ dont les Salaf ont jugé de l’énorme importance de parler sur ses adeptes, et sur laquelle ils ont tenu des propos extrêmement durs, de ce qui est connu. »[34]

Shaykh ‘Abd Ar-Rahmân Ibn Hassan Âl Shaykh –qu’Allah lui fasse miséricorde- a dit :

« Ainsi, celui qui prétend que l’affirmation de la Foi pour les actes apparents est une métaphore, il a alors contredit les compagnons, leurs suiveurs, et les imams [de la communauté]. »[35]

            Nous pouvons également ajouter que l’intérieur (cœur) et l’extérieur (actes et paroles) sont intrinsèquement liés, et que la base est que l’extérieur reflète ce qu’il y a à l’intérieur, conformément à ce propos du Prophète –salla Allah ‘alayhi wa sallam- :

« En effet il y a dans le corps un morceau de chair qui, s’il est sain, le corps entier sera sain, et s’il est corrompu, le corps entier sera corrompu. En effet c’est le cœur. »[36]

Shaykh Al Islam Ibn Taymiyah –qu’Allah lui fasse miséricorde– a dit :

« Les Salaf disaient : Le délaissement des obligations apparentes est une preuve de l’absence de la Foi obligatoire dans le cœur, cependant ceci peut provenir de la disparition des actes du cœur, qui sont l’amour d’Allah et de Son Messager, ainsi que la crainte d’Allah et autre, et ceci n’implique pas qu’il n’y ait plus du tout de Tasdîq dans le cœur. »[37]

Il dit :

« Et les Mourji’ah ont exclu les actes apparents de la Foi. Celui qui parmi eux a également visé l’exclusion des actes du cœur et en a fait uniquement le Tasdîq, alors ceci est de l’égarement évident, est celui qui a visé l’exclusion des actes apparents, il leur est dit : les actes apparents sont interdépendants des actes intérieurs et ne s’en séparent pas. Ainsi, l’absence des [actes] apparents est une preuve de l’absence de l’intérieur. »[38]

Il dit aussi :

« Les actes [apparents] attestent qu’il y a dans le cœur une Foi, et s’il n’y a pas d’actes, ceci dément le fait qu’il y ait une Foi dans le cœur, car ce qu’il y a dans le cœur implique [forcément] les actes apparents. Ainsi, l’absence du lâzim[39] est une preuve de l’absence du malzoum. »[40]

L’imam Al Ajourî –qu’Allah lui fasse miséricorde– a dit :

« Ainsi, les actes des membres –qu’Allah vous fasse miséricorde– est ce qui rend véridique (Tasdîq) la Foi du cœur et de la langue. Donc celui qui ne rend pas véridique la foi par les actes des membres comme la purification, la prière, la zakat, le jeûne, le pèlerinage, le jihâd et ce qui y ressemble, et se contente de la connaissance [d’Allah] et de la parole, n’est alors pas croyant, et la connaissance et la parole ne lui seront d’aucun utilité. Ainsi, son délaissement des actes est un démenti de sa foi ; l’acte est donc, de ce que nous avons cité, un Tasdîq de sa foi. »[41]

            Pour finir concernant la Foi, sache que nos pieux prédécesseurs furent très durs avec ceux qui l’affirmaient à une personne qui n’accomplissait pas les actes apparents, par lesquels ils visaient les piliers de l’Islam, autres que les deux témoignages, et jugèrent l’auteur de ces propos comme étant un Mourji’ extrême, et certains le jugèrent même mécréant :

L’imam Ibn Rajab –qu’Allah lui fasse miséricorde- a dit :

        « Et énormément de savants parmi les gens du hadith voyaient la mécréance de celui qui délaisse la prière. Ainsi, Ishâq Ibn Râhawayh[42] a cité leur consensus, au point qu’il ait considéré que la parole de celui qui dit que l’on ne juge pas mécréant pour le délaissement de ces piliers (les 4 en dehors de la Chahâdah), avec la présence de leur reconnaissance[43], était celle des Mourji’ah.

De plus, Soufiane Ibn ‘Ouyaïnah a dit :

« Les Mourji’ah ont nommé le délaissement des obligations « péché », au rang de l’accomplissement des interdits, alors qu’ils ne sont pas équivalents, car l’accomplissement volontaire de l’interdit, sans le rendre licite, est une désobéissance, alors que le délaissement volontaire des obligations, sans ignorance, ni excuse, est de la mécréance ».

        En outre, cela est mis en évidence par l’histoire de Adam et Iblîs, ainsi que les savant juifs qui reconnaissent l’envoi du Prophète –salla Allah ‘alayhi wa salla-, alors qu’ils n’accomplissent pas ses rites. Et il a été rapporté de ‘Atâ et de Nâfi’[44], qu’ils furent interrogés au sujet de celui qui dit que la prière est une obligation mais pas un fondement, à quoi ils répondirent : « c’est un mécréant ». L’imam Ahmad dit de même, et Harb[45] a transmis d’Ishâq, qui a dit :

« Les Mourji’ah ont exagéré au point où ils se sont mis à dire : « certes des gens disent : celui qui délaisse les prières prescrites, le jeûne de ramadan, la zakat, le pèlerinage et l’ensemble des obligations sans les renier, nous ne le jugeons pas mécréant et nous renvoyons ensuite sont sort à Allah, dès lors où il reconnait [leur obligation] ». Ceux-là, il n’y a aucun doute à leur sujet »

–c’est-à-dire, au sujet du fait que ce sont des Mourji’ah. Et ce qui apparait de cela, est qu’il fait le Takfîr pour le délaissement de ces obligations. »[46] (Fin de citation)

 

La définition de la Mécréance chez les gens de la Sounnah :

          Sache, mon frère, ma sœur, qu’une fois que tu as compris et assimilé la définition de la Foi tirée de la révélation et de la compréhension de nos pieux prédécesseurs, que d’un point de vue de la législation, les actes sont un pilier faisant partie intégrante de celle-ci, et qu’il n’y a pas de Foi sans les actes, alors tu comprendras aisément la définition de la mécréance chez les gens de la Sounnah.

            La mécréance (Al koufr) dans la langue arabe signifie « cacher, recouvrir », ce pourquoi les agriculteurs sont appelés « kouffâr », car ils recouvrent les graines par la terre.

Dans la législation islamique, la mécréance est le contraire de la Foi. Certains savants ont dit qu’elle est nommée ainsi car elle recouvre la nature saine sur laquelle l’être humain est créé. L’ensemble des gens de la Qibla, qu’ils soient innovateurs ou bien guidés, sont unanimes pour dire que la mécréance est le contraire de la Foi. Partant de là, toute personne définissant la Foi comme étant croyance, paroles et actes, définira forcément la mécréance ainsi, comme pouvant survenir d’une croyance, d’une parole ou d’un acte ; tout comme celui qui parmi les Mourji’ah extrémistes, définira la Foi comme étant une croyance du cœur uniquement, limitera également et inévitablement la mécréance à la croyance du cœur.

Aussi, la mécréance possède des fondements et des branches différentes. Parmi elles, celles qui impliquent la disparition de la base de la Foi, d’autres qui impliquent celle de la Foi obligatoire, et d’autres qui impliquent celle de la Foi recommandée. Tout comme la Foi possède des branches, la mécréance en possède également ; de même que la Foi est composée d’actes et de paroles, la mécréance également, est composée d’actes est de paroles.

 Le terme « koufr » est donc employé dans la législation, tantôt pour indiquer l’absence de la base de la Foi, celle qui faire sortir son auteur de la sphère de l’Islam, et tantôt pour indiquer l’absence de la Foi obligatoire, qui elle, ne fait pas sortir son auteur de l’Islam ; on retrouve donc deux types de mécréance, une majeure et une mineure.

La mécréance en lien avec notre sujet, est la mécréance majeure, celle qui fait sortir sont auteur de l’Islam. Quant à la mécréance mineure, elle englobe tout ce qui est nommé « mécréance » dans la législation, qui diminue la Foi mais ne l’annule pas. Cependant, nous ne nous y attarderons pas ici.

Comme nous l’avons cité précédemment, la mécréance étant le contraire de la Foi, elle est dont composée de croyances, de paroles et d’actes :

La mécréance par la croyance (Al koufr al i’tiqâdî) :

Elle-même se divise en 5 types de mécréances :

 

1/ La mécréance de démenti et de reniement :

Allah a dit (sens) :

« Quand donc leur vint cela même qu’ils reconnaissaient, ils refusèrent d’y croire.»[47]

« Une partie d’ entre eux cache la vérité, alors qu’ils la savent !»[48]

«Or, vraiment ils ne croient pas que tu es menteur, mais ce sont les versets (le Coran) d’Allah, que les injustes renient. »[49]

2/ La mécréance de refus et d’orgueil :

Allah a dit (sens) :

«… à l’ exception de ‘Iblîs qui refusa, s’enfla d’orgueil et fut parmi les infidèles. »[50]

3/ La mécréance de l’hypocrisie :

Allah a dit (sens) :

Parmi les gens, il y a ceux qui disent : « Nous croyons en Allah et au Jour dernier ! » tandis qu´en fait, ils n´y croient pas…[51]

Quand les hypocrites viennent à toi, ils disent : « Nous attestons que tu es certes le Messager d´Allah »; Allah sait que tu es vraiment Son messager; et Allah atteste que les hypocrites sont assurément des menteurs. Ils prennent leurs serments pour bouclier et obstruent le chemin d´Allah.Quelles mauvaises choses que ce qu´ils faisaient ! C´est parce qu´en vérité ils ont cru, puis rejeté la foi. Leur cœurs donc, ont été scellés, de sorte qu´ils ne comprennent rien.[52]

4/ La mécréance de doute :

Allah a dit (sens) :

«- Il entra dans son jardin coupable envers lui-même (par sa mécréance); il dit: « Je ne pense pas que ceci puisse jamais périr,- et je ne pense pas que l’Heure viendra. Et si on me ramène vers mon Seigneur, je trouverai certes meilleur lieu de retour que ce jardin.- Son compagnon lui dit, tout en conversant avec lui : « Serais- tu mécréant envers Celui qui t’a créé de terre, puis de sperme et enfin t’a façonné en homme. – Quant à moi, c’est Allah qui est mon Seigneur ; et je n’associe personne à mon Seigneur. »[53]

5/ La mécréance de détournement :

Allah a dit (sens) :

«Et ils disent : « Nous croyons en Allah et au messager et nous obéissons ». Puis après cela, une partie d’ entre eux fait volte-face. Ce ne sont point ceux-là les croyants. »[54]

«Ceux qui ont mécru se détournent de ce dont ils ont été avertis. »[55]

L’imam Ibn Al Qayyim – qu’Allah lui fasse miséricorde- a dit concernant les différents types de mécréance du cœur :

Quant à la mécréance majeure, elle est de cinq formes : la mécréance par reniement ; la mécréance par orgueil et refus tout en admettant la vérité (Tasdîq) ; la mécréance par détournement, la mécréance par doute et la mécréance par hypocrisie.[56]

Il est à noter que toutes ces formes de mécréance, ne peuvent exister qu’après que la révélation soit parvenue à son auteur, car il est impossible de démentir, douter, refuser, s’enorgueillir, être hypocrite ou se détourner d’une chose dont on n’a pas connaissance.

Et c’est pour cela qu’il a dit :

La mécréance consiste à rejeter ce avec quoi est venu le Messager, et sa condition d’existence réside en la transmission du message, tandis que la Foi consiste à rendre véridique le Messager dans ce qu’il informe et de lui obéir dans ce qu’il ordonne, or ceci est également conditionné par la transmission du message. Et la disparition de l’un n’implique pas la présence de l’autre tant que la cause n’est pas établie.[57]

La mécréance par l’acte (Al koufr al ‘amalî) :

Et ils suivirent ce que les diables racontent contre le règne de Souleymân. Alors que Souleymân n´a jamais été mécréant mais bien les diables : ils enseignent aux gens la magie ainsi que ce qui est descendu aux deux anges Hârout et Mârout, à Babylone ; mais ceux-ci n´enseignaient rien à personne, qu´ils n´aient dit d´abord : « Nous ne sommes rien qu´une tentation : ne soit pas mécréant »…[58]

            L’homme peut donc mécroire et apostasier par un acte, comme le fait de se prosterner ou sacrifier pour autre qu’Allah, uriner sur le Coran, pratiquer la sorcellerie, aider les mécréants à combattre les musulmans….

La mécréance par la parole (Al koufr al qawlî) :

« Ils jurent par Allah qu’ils n’ont rien dit mais pourtant ils ont dit la parole de mécréance et ils ont mécru après avoir été musulmans »[59]

« Est-ce de Allah, de Ses Verset et de Son Messager dont vous vous moquiez ? Ne vous excusez pas, vous avez bel et bien mécru après avoir eu la Foi »[60]

            Ainsi, un individu peut mécroire avec une simple parole, comme le fait de se moquer d’Allah ou de Sa religion, l’insulter, invoquer autre que Lui, demander le secours aux morts, renier une obligation religieuse ou déclarer licite une interdiction…

            Encore une fois, l’Imam Ibn Al Qayyim – qu’Allah lui accorde les plus hauts degrés du paradis- a synthétisé cela dans ce qui suit :

La mécréance et la Foi sont deux contraires, si l’un d’eux disparaît l’autre le remplace. De plus, la Foi possède une base et de nombreuses branches, chacune se nommant « Foi ». La prière fait donc partie de la Foi, de même que la Zakat, le Pèlerinage, le Jeûne, ainsi que les actes intérieurs, comme la pudeur, la confiance , la crainte d’Allah, le fait de s’en remettre à Lui… jusqu’à ce que ces branches se terminent par le fait d’enlever un obstacle du chemin, qui est une des branches de la Foi. Ainsi, parmi ces branches, il y en a dont la disparition entraîne celle de la Foi, comme la branche de l’attestation, et d’autres qui n’entraînent pas sa disparition, comme le délaissement du fait d’enlever l’obstacle de la route, et entre elles il y a des branches dont la différence est énorme ; certaines rejoignent la branche de l’attestation de Foi dont elles sont les plus proches, et d’autres rejoignent le fait d’enlever l’obstacle de la route et en sont plus proches.

De même que la mécréance est dotée d’un fondement et de branches. Tout comme les branches de la Foi, sont « Foi », les branches de la mécréance, sont « mécréance ». Ainsi, la pudeur est une branche de la Foi, tout comme le manque de pudeur est une branche de la mécréance. La véracité est une des branches de la Foi, tout comme le mensonge est une des branches de la mécréance, de même que la Prière, la Zakat, le Pèlerinage, sont des branches de la Foi, leur délaissement faite partie des branches de la mécréance ; le jugement par ce qu’Allah a révélé est une des branches de la Foi, tout comme son délaissement est une des branches de la mécréance, et toutes les désobéissances sont des branches de la mécréance, tout comme les obéissances sont toutes des branches de la Foi.

En outre, les branches de la Foi sont de deux types : de paroles (Al Qawliyah) et d’actes (Al Fi’liyyah), de même que les branches de la mécréance sont de deux types : de paroles et d’actes. Ainsi, la disparition de certaines paroles faisant partie des branches de la Foi, implique sa disparition [totale], tout comme la disparition de certains actes appartenant aux branches de la Foi, implique sa disparition [totale].         

Et il en va de même pour les branches de la mécréance ; elles sont paroles et actes. Et de la même manière que l’on devient mécréant pour avoir prononcé volontairement une parole de mécréance, qui est une de ses branches, et bien on le devient également lorsque l’on commet un acte parmi les branches de la mécréance comme la prosternation pour une idole ou que l’on blasphème le Coran ; et ceci est un fondement.” (Fin de citation)

L’Imam Ibn Al Qayyim continue en disant, plus loin :

Il y a ici un autre fondement, qui est que, la mécréance possède deux formes : Une mécréance de d’acte (‘amalî) et une mécréance de reniement (jouhoud) et d’entêtement (‘inâd). La mécréance de reniement consiste à mécroire en ce que l’on sait être un enseignement du Messager provenant d’Allah, par reniement et entêtement, comme : les noms du Seigneur, Ses attributs, Ses Actes et Ses Lois. Ainsi, cette mécréance s’oppose totalement à la Foi, sous tous ses aspects. Quant à la mécréance de l’acte, elle se divise entre ce qui invalide totalement la Foi et ce qui ne l’invalide pas. En effet, la prosternation pour une idole, exprimer du mépris envers le Coran, tuer le prophète et l’insulter, annule [totalement] la Foi.(Fin de citation)[61]

 

          Pour conclure, chez les gens de la Sounnah, la Foi est composée de croyances, de paroles et d’actes, les trois étant indissociables. Il n’y a donc pas de Foi sans actes, qu’ils soient intérieurs ou extérieurs. Ainsi, la mécréance étant l’opposé de la Foi, elle se manifeste dans le cœur, par la croyance, sur la langue, par la parole, et sur les membres du corps, par les actes.

Ainsi, le jugement des actes et des paroles de mécréance ne dépendent pas forcément d’une croyance du cœur, comme l’affirment les Mourji’a extrêmes, et ce, même s’il y a une interdépendance entre l’intérieur et l’extérieur, la cause de la mécréance est, soit une croyance, un acte, ou une parole.

En outre, concernant notre sujet « l’excuse par l’ignorance », nous constatons qu’à la base de cette apparaît une déviance dans ce fonement qui est la question de la Foi et de la Mécréance. En effet, chez les gens de la Sounnah, c’est l’acte de polythéisme qui fait sortir son auteur de l’Islam et non forcément sa croyance du coeur, même si les deux sont liés. Ainsi, celui qui conditionne la science à la sortie de l’Islam, nie le fait que l’acte en lui-même soit un annulatif, et renvoie donc la mécréance au coeur, ce qui est la voie des Mourji’ah extrêmes. Donc, pour les adeptes de l’excuse par l’ignorance, l’individu coupable de polythéisme majeur ne sort pas de l’Islam jusqu’à ce qu’il dise : « Je sais que ceci annule l’islam et je veux le commettre et annuler mon islam ».



[1] Le Tasdîq est le fait de rendre véridique une croyance ou une information par le cœur ou la langue

[2] Sharh Oussoul I’tiqâd Ahli Sounnati Wa Al Jamâ’ah, Al Lâlakâ’î

[3] Sharh Loum’at Al I’Tiqâd k7 n°3

[4] I’tiqâd bi al janân  (اعتقاد بالجنان)

[5] qawl bi al-lisân (وقول باللسان)

[6] ‘amal bi al arkân (عمل بالأركان)

[7] yazîd bi tâ’ati ar-Rahmân (يزيد بطاعة الرحمن)

[8] wa yanqous bi tâ’ati as-shaytân (ينقص بطاعة الشيطان)

[9] Sourate 49, verset 44

[10] Sourate 59, verset 22

[11] Sourate 49, verset 7

[12] Sourate 33, verset 41

 

[13] Rapporté par Al Boukhârî et Mouslim

[14] Sourate 8, versets 3 et 4

[15] Sourate 8, versets 2 à 4

[16] Sourate 23, versets 1 à 4

[17] Sourate 48, verset 15

[18] Sourate 2, verset 143 / Ce qui est nommé « Foi » dans ce verset, est la prière

[19] Rapporté par Al Boukhârî et Mouslim

[20] Rapporté par Al Boukhârî et Mouslim

[21] Sourate 74, verset 31

[22] Sourate 9, verset 124 et 125

[23] Sourate 48, verset 4

[24] Rapporté par Ibn Al Jawzy dans Manâqib al Imam Ahmad

[25] Sharh Oussoul I’tiqâd Ahli Sounnati Wa Al Jamâ’ah, Al Lâlakâ’î

[26] Sharh Oussoul Al I’tiqad Al Lâlakâ’î

 

[27] At-Tamhîd, volume 9, page 238 – Rapporté également par Ibn taymiyah dans Majmou’ Al Fatâwâ 7/330

[28] As-Shari’a (88/89)

[29] La Croyance d’Al Wâsitiyyah

[30] Commentaire de Sahîh Al Boukhârî

[31] Ad-Dourar As-Saniyyah, volume 2, page 124/125

[32] ad-Dourar as-Saniyah, 10/345-346

[33] Majmou’ Al Fatâwâ 7/148

 

[34] Majmou’ Al Fatâwâ 7/621

[35] ad-Dourar as-Saniyyah 1/334-335

 

[36] Rapporté par Nou’man Ibn Bashir, dans les authentiques d’Al Boukhârî et Mouslim

[37] Majmou’ Al Fatâwâ 7/148

[38] Majmou’ Al Fatâwâ 7/554

[39] Le « lâzim » est ce qui découle inévitablement d’une chose, qui est le « malzoum ». L’existence de cette cause implique inéluctablement l’existence de son effet, de son résultat (lâzim). Ainsi, les actes apparents sont « al-lâzim » de ce qui se trouve dans le cœur, qui lui est le « malzoum » qui engendre les actes extérieurs. Celui donc qui n’accomplit aucun acte apparent, nous indique donc que les actes intérieurs ont disparu également, car il est impossible qu’une personne croit en Allah et au jour dernier et n’œuvre pas avec ses membres un minimum.

[40] Majmou’ Al Fatâwâ 7/294

 

[41] As-Sharî’ah 2/614

[42] Il est Ishâq Ibn Ibrâhîm Makhlad Al Hanzhlî Al Marwazî, célèbre sous le nom d’Ibn Râhawayh. Un des Imams houffâzh sur lequel il y a unanimité concernant son rang, sa science et son mérite. L’Imam Ahmad a dit à son sujet : « Je ne connais pas d’égal à Ishaq dans ce bas-monde ». Il est mort en 238 de l’hégire –qu’Allah lui fasse miséricorde-.

[43] C’est-à-dire de la reconnaissance de leur obligation, comme le disent les Mourji’a

 

[44] Esclave affranchi d’Ibn ‘Omar qu’Allah l’agrée

[45] Compagnon de l’Imam Ahmad, grand Imam de son époque.

[46] Fath Al Bârî fî sharh sahîh al boukhârî, 1/23

[47] Sourate 2, verset 89 

[48] Sourate 2, verset 146

 

[49] Sourate 6, verset 33 

[50] Sourate 2, verset 34

[51] Sourate 2, verset 8

[52] Sourate 63, versets 1 à 3

[53] Sourate 18, versets 35 à 38

[54] Sourate 24, verset 47

[55] Sourate 46, verset 3

 

[56] Madârij As-Sâlikîn 1/337

[57] Ahkâm Ahl Ad-Dhimma 2/111

[58] Sourate 2, verset 102

[59] Sourate 9, verset 74

[60] Sourate 9, versets 65-66

[61] As Salât wa Ahkâm Târikihâ pp 55,57

 

 

 

 

 

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Troisième point : « la Foi et la mécréance » chez les gens de la Sounnah